Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 436 pages
Poids : 666 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-37300-050-4
EAN : 9782373000504
Adolphe Messimy, 1869-1935
héraut de la République
s'engager autrement, servir toujours
Quatrième de couverture
Adolphe Messimy
1869-1935
Héraut de la République
Saint-Cyrien, officier émérite des troupes alpines et plus jeune breveté de l'École Supérieure de Guerre à 27 ans, le capitaine Messimy, pourtant promis à un brillant avenir mais dreyfusard et révisionniste, est poussé à la démission en 1899 par un haut commandement qui n'accepte pas dans ses rangs de voix discordantes.
Député radical-socialiste de la Seine puis de l'Ain, rapporteur de différents budgets (Marine, Colonies, Guerre), touche-à-tout de la politique, promoteur de la justice sociale et indigénophile convaincu, il est de tous les combats pour républicaniser une société militaire corsetée dans ses certitudes. Nommé ministre des Colonies avant de prendre les responsabilités de ministre de la Guerre en juin 1911, il joue un rôle décisif pour réformer le haut commandement et faire nommer le général Joffre à la tête de l'armée française.
De nouveau ministre de la Guerre du 14 juin au 26 août 1914 avec pour seul objectif « d'aider Joffre à faire la guerre », il est le témoin privilégié des évènements dramatiques qui conduisent à la déflagration. Commandant de réserve sur le front dès le 1er septembre, il est le seul parlementaire à terminer la Grande Guerre au grade de général de réserve à la tête de la 162e Division d'infanterie, blessé deux fois, titulaire de sept citations et décoré de la Légion d'honneur à titre militaire. De retour au Sénat dès 1923, il poursuit la plupart de ses luttes. Fondateur de l'association Colonies-Sciences et président de la commission des Colonies, il demande l'instauration d'une politique cohérente du développement de l'Empire et la formation des élites locales à la gestion des territoires.
Mais le plus grand combat livré par Adolphe Messimy demeure sans conteste celui qu'il mène pour instaurer un grand ministère unifié de la Défense nationale et ce dès 1902. Cette constance est une marque de la continuité de son engagement politique qui confirme ainsi la pérennité de son action pendant toute sa vie publique. Président novateur et visionnaire de la commission sénatoriale de l'Armée, dès 1931, sa pensée s'avère particulièrement moderne pour l'époque. L'organisation de la Défense nationale qu'il préconise prend appui sur cinq piliers : la suprématie du pouvoir civil sur l'autorité militaire ; le rôle du haut commandement dans la direction des opérations ; la défense de l'empire colonial, partie intégrante de la Défense nationale ; l'orthodoxie budgétaire et la défense économique.