Rayon Littérature espagnole
Ainsi fut fondée Carnaby street

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 82 pages
Poids : 115 g
Dimensions : 14cm X 18cm
ISBN : 978-2-912528-22-3
EAN : 9782912528223

Ainsi fut fondée Carnaby street


Collection(s) | Qoi
Paru le
Broché 82 pages
traduit de l'espagnol par Victor Martinez et Aurelio Diaz-Ronda
postface de Victor Martinez

Quatrième de couverture

Ainsi fut fondée Carnaby Street

C'était L'hiver. Certains personnages du monde sillonnaient La ville. Pergolèse, Les trafiquants et la Belle au Bois Dormant racontent qu'ici, pendant un temps, un « désir d'être peau rouge » s'empara de nous, il ne reste plus de tout cela que les « Enfants Perdus » qui, au « Pays du Plus Jamais », permirent de fredonner des hymnes aux rêves « mieux que la réalité ». Des gens qui ne se connaissaient pas entendirent la rumeur d'un Livre - enfin, il y avait un Livre! Un certain Flash Gordon et un certain Roger Waters se mirent en contact ; une fille de la Gran Via et Antonello de Messine devinrent de très bons amis ; la reine des Chats et Bonnie and Clyde firent un voyage ensemble. C'est alors qu'il y eut des messages et des appels, des mots de passe. Le Balafré était arrivé au village sans écharpe rouge et sans arguments. Tout le monde le savait : c'était un jeune poète et son livre répondait au nom étrange de Carnaby Street. La secte des « panériens » grandit en silence, sans laisser le temps aux coeurs solitaires de se refroidir aux carrefours des rues. Les Lecteurs, une Lueur spéciale dans les yeux, parlaient d'un rapport mystérieux à Carnaby. La confusion empêchait de comprendre que chaque lecteur s'était transformé en amant. La légende d'un individu déconcertant, espagnol par-dessus Le marché, qui avait assisté à la «Première à Londres de Mary Poppins» et qui, probablement, connaissait Syd Barrett de Pink Floyd, circula jusqu'au paroxysme. Certains jours, à certaines heures, un jeune homme s'approchait du kiosque en chuchotant quelques mots comme une oraison. Les libraires ne comprenaient pas. Lui, désirait ardemment, peut-être même sans avoir feuilleté les pages de «Tarzan trahi» ou de « Autres poèmes », un livre intitulé Asi se fundó Carnaby Street. On était en mars de l'année 1970.

Jordi Jové,
extrait de « Asf se fundó Leopoldo Maria Panero », 1986.

S'appuyant sur une redoutable maîtrise de ce qu'on ne nomme pas encore, en ces années-là, la « pop culture », Panero cultive une vision à La fois hallucinée et affûtée de la mort programmée des rêves d'enfance et de la dissolution mercantile qui s'annonce déjà sous couvert de « Libération ».
Hugues Robert,
Librairie Charybde

Biographie

Leopoldo Maria Panero (I948-20I4), fils d'un poète officiel du franquisme, a été poète, traducteur, nouvelliste, essayiste. À la parution de Así se fundó Carnaby Street, l'auteur a 22 ans et déjà, derrière lui, toute une vie d'écriture et d'expériences-limites : il a connu Les geôles de La dictature pour agitation politique, l'internement psychiatrique pour consommation de stupéfiants, plusieurs tentatives de suicide, L'alcoolisme... À partir des années 80, diagnostiqué schizophrène, il séjourne, sans interruption et jusqu'à sa mort, dans différents asiles de fous (l'écrivain récuse la dénomination « hôpital psychiatrique »). Figure à la fois isolée et majeure des Lettres espagnoles, poète autodestructeur à L'humour subversif, qualifié souvent, à tort ou à raison, de maudit, Leopoldo María Panero est à Lui seul un phénomène culturel et intellectuel qui fascine plusieurs générations de lecteurs, fous et moins fous. Son oeuvre, abondante, témoigne d'un engagement, d'une intelligence et d'une culture qui expliquent sans doute la place singulière qu'il occupe dans son propre pays, hors de toute filiation et communauté poétiques.

Avis des lecteurs

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