Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 199 pages
Poids : 1523 g
Dimensions : 25cm X 31cm
EAN : 9782850881978
Animaux étranges et fabuleux
un bestiaire fantastique dans l'art
Quatrième de couverture
Monstres, hybrides, animaux composites, sphinx, hydres, chimères, dragons, licornes, griffons, sirènes, centaures, tritons, pégases, harpies, phénix : les animaux fantastiques sont partout dans l'art mondial - de Sumer à la Grèce, de la Chine au Mexique, de l'Afrique noire à la Mélanésie, des enluminures gothiques au cinéma de Hollywood en passant par Bosch, Goya, Picasso, la bande dessinée, la publicité, le folk art et l'art brut. On les trouve donc à toutes les époques, dans toutes les cultures, dans tous les genres artistiques. Une masse énorme de documents l'atteste : les quelque 200 illustrations que contient ce livre ont été sélectionnées parmi des milliers, et le choix fut difficile. Reste à comprendre la (ou les) signification(s) de ce phénomène présent, sous une forme ou sous une autre, dans toutes les civilisations. Quelques rares chercheurs s'y sont essayés - historiens d'art pour la plupart : Jurgis Baltrusailis, Gilbert Lascault... -, sans apporter de réponse définitive. Le monde des animaux fantastiques est un univers riche, complexe, qui éveille d'innombrables échos inconscients, qui entretient des rapports très profonds avec le monde du rêve (et parfois du cauchemar), et qui continuera à faire rêver longtemps encore.
Au Moyen Âge, le terme «bestiaire» s'applique à des poèmes en vers latins ou français, dans lesquels sont mises en lumière les propriétés «morales» des animaux les plus divers, réels ou imaginaires. Aujourd'hui, nous sommes devenus plus exigeants : nous ne mettons plus sur le même plan animaux observables et animaux rêvés. On aurait tort de croire, toutefois, que les premiers ont réussi à évincer les seconds. Car, à mieux y regarder, notre environnement visuel a bien l'air d'être peuplé de plus d'animaux fantastiques que de créatures réelles... Et qu'est-ce que le «fantastique» ? Le plus ancien théoricien de la «monstruosité», Aristote, a proposé de définir celle-ci comme écart par rapport à la nature. Mais tout art n'est-il pas, par définition, écart par rapport à la nature ?
Prétendre offrir une vue d'ensemble d'un tel bestiaire ou, mieux encore, proposer un voyage au sein de cet univers imaginaire peut sembler une gageure. Ariane et Christian Delacampagne ont relevé ce défi en écrivant un texte novateur ; ils ont été aidés par une iconographie aussi riche que passionnante.