Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 171 pages
Poids : 212 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296005419
L'éducation, bien public et ou marchandise
Quatrième de couverture
L'éducation est aussi une réalité économique. Elle a un coût, elle détermine des professions et donc des salaires et des revenus, elle est un investissement pour les États et les collectivités, un objet d'appropriation pour les individus. Elle est un bien.
Mais un bien s'apprécie (s'évalue), s'échange, s'acquiert, se transmet en héritage, s'achète, se vend. Ceci n'est pas nouveau. Ni la mondialisation, ni le néolibéralisme ne sont à l'origine du processus de marchandisation du savoir comme de l'éducation, mais l'une et l'autre ont fondamentalement changé la donne.
Le dossier que nous proposons, constitué de sept articles, proposés par des auteurs de trois pays, s'efforce d'articuler des notions hétérogènes mais historiquement liées, comme celles de qualité, de privé et de public, de société de connaissance, de marchandisation. Tout en se fondant sur des analyses qui se veulent scientifiques, il est loin d'évacuer des prises de position politique explicites.
Après un examen des fondements du processus de marchandisation (E. Triby, F. Danvers), un article définit la place des politiques néolibérales de l'éducation en France (B. Charlot).
Les quatre textes qui suivent portent tous sur l'enseignement supérieur, espace majeur de la création d'un marché mondialisé de l'éducation et, plus particulièrement, sur l'Amérique latine dont on sait ce qu'elle représente aujourd'hui en tant que lieu d'affrontement d'enjeux sociaux contradictoires. Ces articles (S. Didou Aupetit, D. Dos Santos Tinôco, A. Didriksson, M. A. Dias) manifestent à quel point ces conflits traversent les universités mais aussi, et parfois plus encore, les institutions internationales.
Cet ouvrage représente le numéro 2005 de l'Année de la Recherche en Sciences de l'Éducation. En plus du dossier qui donne son titre à l'ouvrage, il comprend aussi trois articles, proposés spontanément par leurs auteurs, sur l'argumentation en classe (M. Weisser et M.-J. Remigy), l'étude de l'enseignement comme supervision d'un environnement dynamique (P. Dessus), la pédagogie de la surprise confrontée à celle de l'étonnement (J. Ardoino). La présence de ces articles traduit la volonté de la revue de rappeler sans cesse la diversité et l'hétérogénéité méthodologique et épistémologique des recherches en éducation.