Rayon Occultisme
Anthologie de la littérature occultiste : XIXe et XXe siècles français

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 600 pages
Poids : 964 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-9700698-0-5
EAN : 9782970069805

Anthologie de la littérature occultiste

XIXe et XXe siècles français

Chez Delphica

Collection(s) | Delphica
Paru le
Broché 600 pages

Quatrième de couverture

Les thématiques fondamentales dont les sciences occultes, et par extension « l'occultisme » traitent, appartiennent moins à la dimension morale de l'Homme universel, qu'au pouvoir du ferment chez l'Homme contemporain dont l'inquiète aspiration se résume à vouloir métamorphoser au quotidien cet univers faustien qui l'émarge d'une complétude spirituelle : car le nouvel homme qui s'affranchira de cette férule, ne s'occupera plus que du statut intrinsèque du Verbe qui pourrait le métamorphoser et non du Verbe qui lui ferait grâce... ; il s'agit résolument d'une nouvelle Foi qui pointe à l'horizon du XXIe siècle et que l'on pourrait nommer « les manifestations de l'aride sensualité du Saint-Esprit ».

Voici donc dans cette Anthologie (qui a opté de renouveler le genre) la première phase d'un « exercice » particulièrement périlleux, puisque nous tentons de surprendre le meilleur d'un occultisme et d'un ésotérisme en sursis, ainsi qu'en pleine mutation sémantique entre le XIXe et le XXe siècle.

Comme si ces deux notions devaient peu à peu divorcer, pour des raisons encore mal définies, Jean Borella a tenté d'en éclaircir certains aspects divergents, bien que pour nous entièrement solidaires, en mettant l'accent à juste titre sur l'autorité déchue du mot occultisme : « On peut le constater, ésotérisme a connu plus de succès qu'occultisme auprès du grand public, mais aussi auprès des savants et des spécialistes qui s'en servent comme d'une catégorie utile en histoire des religions. Ce qui veut dire que le mot a beaucoup perdu de sa connotation originelle, d'autant que la nébuleuse du socialisme mystique d'où il est sorti, s'est au fil du temps quelque peu dissipée, alors que la dénomination d'occultisme reste prégnante de sa signification première (...) de référer... à la connaissance et à la pratique de " sciences occultes " ».

Il ne faut donc pas s'étonner que ce phénomène d'altérité nuise au mouvement occultiste actuel, et sa possible banalisation tend à déplacer dangereusement le centre d'intérêt qui normalement réside dans l'initiation secrète et magique, vers un langage de la virtuosité cabalistique, purement ludique.

Ne faut-il donc pas, en ce début de XXIe siècle, faire le point sur toutes ces notions amphigouriques ? Ne faut-il pas faire l'inventaire du meilleur de l'occultisme à la fin du XIXe et au XXe siècle ? Ne faut-il pas rappeler enfin au lecteur qu'aux sources de son intériorité, sourd un langage plus profond, en résonance avec l'invisible, qui, en reflux miroitant, étanche sa soif d'infini.

Pourtant trancher dans le meilleur ne donne pas forcément la juste proportion de la valeur de l'ensemble ; nous avons opté pour l'éclectisme afin de tendre le cordeau en diagonale, par-delà nos compétences, aussi objectives soient-elles, dans ce domaine de l'occultisme, pour laisser libre cours à la forme définitive que notre anthologie a prise, pierre cubique ou pyramide, au lecteur de juger, mais, nous l'espérons du moins, pierre angulaire et boussole pour ce domaine du savoir qui s'adresse à tous les néophytes, avides d'approfondir leur quête personnelle et leur initiation.

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