Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 409 pages
Poids : 470 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-84743-246-6
EAN : 9782847432466
Appartenances in-désirables
le religieux au prisme de l'ethnicisation et de la racisation
Quatrième de couverture
Comment penser ensemble les appartenances ethnico-raciales et les appartenances religieuses ? De quelles manières saisir le religieux pour qu'il ne soit ni un masque, ni un succédané d'autres faits sociaux qui sembleraient plus importants ou plus réels ? Ce livre démontre combien il est aujourd'hui nécessaire de réfléchir à l'articulation des trois dimensions que sont le religieux, la race et l'ethnicité.
En présentant les résultats d'enquêtes menées dans de nombreuses régions du monde, auprès de religions aussi diverses que le christianisme (catholicisme, évangélisme, mormonisme, pentecôtisme, protestantisme), le culte de l'umbanda, l'islam (chiisme, culte mouride, sunnisme), le judaïsme, comme les religions asiatiques, les chapitres de ce livre analysent une imbrication toujours complexe. Le croisement des approches disciplinaires, mais aussi l'attention accordée aux cadres sociohistoriques et aux temporalités permettent de saisir combien les processus de racisation, d'ethnicisation et de confessionnalisation se travaillent mutuellement.
En affrontant de face l'enjeu politique inhérent à l'interrelation entre les trois dimensions du religieux, de la race et de l'ethnicité, cette étude collective met en lumière une triangulation bonne à penser. Seize chercheuses et chercheurs ont affronté des questions parfois hautement polémiques dans l'espace public - français en particulier. Elles et ils proposent differents points de vue sur la manière d'appréhender cette relation triangulaire. Elles et ils l'observent dans les assignations et les catégorisations, les mobilisations, les marques désirables et indésirables, tout en restant réceptifs à saisir cette triangulation là où l'on s'y attendait le moins. Cette réflexion collective appelle donc à penser la fluidité entre des appartenances qui se co-construisent, s'incluent et parfois s'excluent, au sein des rapports sociaux de domination. Elle témoigne de l'émergence d'un champ scientifique en construction.