Après tout

roman

Vingt ans auparavant, Bridget était une jeune fille libérée, vaguement hippie et qui fumait du haschisch en cachette. Aujourd'hui, elle est comtesse de Gravesend et donne une grande fête pour l'anniversaire de Sonny, son époux, sans se douter qu'il s'apprête à la quitter.

Cinq cents invités triés sur le volet. Que des amis - aristocrates de vieille souche, snobs de haut vol, un top-model et, en prime, la princesse Margaret sur qui l'ambassadeur de France renversera un peu de sauce...

Patrick Melrose, dont nous avions découvert l'enfance dramatique dans le premier volet de cette trilogie - Peu importe - puis les errances de junkies dans Mauvaise Nouvelle, fait partie des invités. Une faveur qu'il doit à la mémoire de «son cher papa».

Désormais, Patrick en a fini avec la drogue. Reste son passé qui resurgit au cours de cette soirée, gisant devant lui «comme un cadavre attendant l'embaumeur».

Ce retour de Patrick Melrose parmi les siens est un adieu, un pied de nez distingué à cette société pour laquelle il n'éprouve plus de haine mais un sentiment neuf, la compassion.

Comme dans les deux précédents romans d'Edward St. Aubyn - Peu importe (1994) et Mauvaise Nouvelle (1995) -, la prose est affûtée comme un scalpel. le mot juste, l'ironie dévastatrice.

«Humour british, cruauté des situations, misogynie, c'est tout ce qu'on aime.» Eric Neuhoff - Le Figaro Magazine (Peu Importe)

«Les plus belles pages écrites sur la drogue depuis Thomas de Quincey.» Alexis Liebaert - L'Evénement du jeudi (Mauvaise Nouvelle)