Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 483 pages
Poids : 1050 g
Dimensions : 19cm X 28cm
ISBN : 978-2-271-07712-7
EAN : 9782271077127
Du 1er au 12 frimaire an III (21 novembre au 2 décembre 1794)
Quatrième de couverture
La publication des Archives Parlementaires est issue de décisions prises par le Corps législatif du Second Empire. Le tome I de la «première série» (1787-1799) est publié en 1867 sous la responsabilité de deux bibliothécaires et essayistes, Jérôme Mavidal et Emile Laurent. Interrompue par la guerre en 1914, la collection n'est reprise qu'en 1961 par l'Institut d'histoire de la Révolution française, grâce au soutien de l'Assemblée nationale, du Sénat et du CNRS.
Ce nouveau volume propose aux chercheurs des séances parmi les plus intenses qu'ait connues la Convention nationale. Comme les précédents, il est fondé sur le Procès-Verbal qui structure la publication des documents de la série C des Archives nationales, complétés par les apports des principaux journaux et, exceptionnellement, la reproduction intégrale de la défense imprimée du représentant Carrier. C'est, en effet, un épisode sans précédent de l'histoire politique de la Révolution qui ouvre ce tome CII des Archives Parlementaires : la comparution d'un député devant ses collègues érigés en «jury d'accusation» et non de «jugement». Deux mois auparavant, pourtant, la Convention avait décidé de «décréter l'oubli» par la voix de R. Lindet. Ce projet, comme le montrent les quatre volumes précédents, s'était heurté, à l'Assemblée, aux intérêts et options des principaux protagonistes, mais aussi aux résistances ou offensives, parfois inattendues, des porte voix de l'opinion publique, enfin au traumatique resurgissement de la «guerre de la Vendée». Il était alors aisé d'ériger Carrier en «idéal type» du «proconsul terroriste», sanguinaire, avide et débauché. Mais, dans le silence imposé aux tribunes, les débats de l'Assemblée laissent poindre une rare et violente tension, inscrite au coeur des arguments factuels ou juridiques. Pour les Conventionnels, se joue l'impossible et interminable bataille de la responsabilité collective : un enjeu immédiat autant que mémoriel. Si la mise en accusation de Carrier est un tournant majeur, elle n'a, malgré tout, pas ouvert le chemin apaisé d'un avenir serein : les journées qui suivent l'appel nominal du 3 frimaire le démontrent avec force.
Le tome CII des Archives Parlementaires propose donc douze journées qui, sans doute, ébranlèrent la Première République, mais sans toutefois fixer l'horizon de la Révolution française.