Armance ou Quelques scènes d'un salon de Paris en 1827

Armance, premier roman de Stendhal, est à la fois un coup d'essai et un coup de maître. Celui dont Zola a dit que «personne n'a possédé à un degré pareil la mécanique de l'âme», décrit un amour d'abord inconscient, puis invincible entre Octave de Malivert et sa belle cousine Armance de Zohiloff. La perspicacité psychologique dans l'analyse de la passion sera la griffe de Stendhal, et marquera toute la littérature à venir.

«Octave revint à pied chez lui. Il pleuvait à verse, la pluie lui faisait plaisir. Bientôt il ne s'aperçut plus de l'espèce de tempête qui inondait Paris en cet instant. La seule ressource contre cet avilissement général, pensait-il, serait de trouver une belle âme non encore avilie par la prétendue sagesse des duchesses d'Ancre, de s'y attacher pour jamais, de ne voir qu'elle, de vivre.»