Fiche technique
Format : Cartonné
Nb de pages : 528 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 22cm X 33cm
ISBN : 978-2-9602021-5-1
EAN : 9782960202151
Art nouveau belge : vers l'idéal. Vol. 2
Quatrième de couverture
Art Nouveau Belge : vers l'idéal
Tome II
Réalisé sous la coordination de Borys Delobbe (CERTA-UCLouvain), Jonathan Mangelinckx et Werner Adriaenssens (MRAH/VUB), en collaboration avec une équipe de chercheurs issus de différents horizons, le deuxième tome de la série « Art nouveau belge : Vers l'Idéal » propose de redécouvrir l'oeuvre de cinq figures marquantes de l'Art nouveau en Belgique : Paul Hankar, Adolphe Crespin, Paul Hamesse, Léon Sneyers et Henri Jacobs.
Architecte et ornemaniste de talent, pionnier charismatique au même moment que Victor Horta, et pourtant encore largement méconnu aujourd'hui, Paul Hankar révèle ici plusieurs de ses visages. Dans la création de ferronneries et de pièces de mobilier - deux de ses domaines de prédilection -, il chercha à combiner perfection de l'exécution et épuration des formes. Paul Hankar fut également à la tête de projets de grande ampleur, comme la construction du palais de Victor Chávarri à Bilbao, véritable chef-d'oeuvre historiciste précédant l'Art nouveau, ou l'aménagement de l'exposition coloniale de Tervuren en 1897, visitée par plus d'un million de personnes.
À bien des égards, Paul Hankar fut celui qui fit sortir l'Art nouveau des seules maisons de la grande bourgeoisie pour en donner une version tenant du véritable « phénomène de mode », accessible au grand public et sans cesse en mouvement. Mais rien de tout cela ne fut accompli en solo : le peintre-décorateur et théoricien Adolphe Crespin eut ainsi un rôle décisif dans l'évolution de ta carrière de Paul Hankar ; tandis que deux de ses collaborateurs-élèves, Paul Hamesse et Léon Sneyers, poursuivirent les ambitions de leur maître après sa disparition tragique en 1901. Avant d'ajouter eux-mêmes des tonalités inédites aux registres variés de l'Art nouveau belge, en oscillant vers davantage de sobriété sans pour autant renoncer à l'ornement, loin de là. La multitude d'écoles conçues à Bruxelles par Henri Jacobs participent du même phénomène : peu importe leur classe sociale, les enfants ont aussi désormais droit à un langage décoratif propre, guidé par la bienveillance et devant apporter de la joie.
Avec Paul Hankar, Léon Sneyers, Adolphe Crespin, Henri Jacobs et Paul Hamesse, l'Art nouveau devient accessible à de nouveaux publics en Belgique : des boutiques aux écoles, en passant par les pharmacies, les cinémas ou encore les logements sociaux, leur champ d'action est incroyablement étendu et réserve encore bien des surprises.
Les Éditions du Musée Horta et le collectionneur Jonathan Mangelinckx ont pris l'initiative de produire une série d'ouvrages collectifs, réunis sous le label « Art nouveau belge : Vers l'idéal », avec pour ambition d'être aussi bien des chaînons manquants au niveau scientifique que des publications abordables pour le grand public.
Au tournant du XIXe siècle, à un moment où la peinture et la sculpture avaient déjà accompli leurs propres révolutions, toute une jeune génération d'architectes et d'artistes-artisans s'employa en Belgique à brouiller les frontières entre les beaux-arts et les arts appliqués, entre les « arts majeurs » et les « arts mineurs ». Leur objectif ? Se libérer du carcan des styles du passé en vue d'embrasser une esthétique nouvelle, et ainsi créer des objets aussi beaux qu'adaptés aux besoins intellectuels et matériels de l'époque. Le succès fut rapidement au rendez-vous pour ces rénovateurs de l'art décoratif, en Belgique comme à l'étranger, mais la chute fut d'autant plus brutale : au fil du XXe siècle, la plupart d'entre eux tombèrent dans l'oubli et bon nombre de leurs créations, devenues obscures, furent éparpillées, égarées ou tout simplement détruites. À l'inverse de l'architecture, qui a fait l'objet de très nombreuses publications, les arts appliqués demeurent aujourd'hui encore largement méconnus pour la période de l'Art nouveau en Belgique.