Arusha

Arusha : le mensonge au prétoire

« ... Je ne me pose pas en avocat ni en juge d'une cause déjà perdue devant le TPIR. Je ne prétends pas non plus convaincre les déjà convertis au politiquement correct ni ceux qui prêchent une condamnation aveugle du coupable désigné d'office, pour calmer leur conscience et doper l'amertume des familles éprouvées par la tragique disparition des leurs. Mon but est d'accompagner le lecteur intéressé dans les couloirs des pas perdus jusqu'au prétoire où l'accusé est confronté à plusieurs joutes oratoires qui s'affrontent et mettent en péril son sort. [...] Mon procès fut une avalanche de mensonges et de dysfonctionnements qui enterra la vérité dans le tréfonds de son amas. Il faudra un véritable changement de situation et une forte détermination des puissants pour la rétablir, sinon elle restera encore enfouie pour longtemps. Toujours fort de mon innocence, sans m'éreinter ou faiblir d'une façon ou d'une autre, je continue ma lutte pour déterrer cette vérité cachée. Cette lutte sera peut-être vaine ; mais je dois la mener et j'invite mes survivants à la mener jusqu'à la victoire, même après mon départ dans l'au-delà. »