Au-delà de la porte de la félicité

L'occident a beaucoup épilogué et fantasmé, surtout au XIX^è siècle, concernant les harems du Moyen-orient. Tour à tour prisons pour femmes soumises aux seuls plaisirs et aux seuls fantasmes sexuels des sultans, harems de reproduction, lupanars, etc.

Quant aux eunuques, que n'a-t-on pas également écrit sur le sujet... Mais qu'en était-il exactement ?

De ce petit ouvrage fort bien documenté, de surcroît écrit par un auteur d'origine turc, s'il devait au moins en rester un seul point, ce serait bien celui de remettre les pendules à l'heure... En effet, si au XV, au XVI et au XVII^è siècles l'esclavage existait bien dans l'empire ottoman, suivant différents critères dont la beauté n'était que l'un des aspects, pour beaucoup de sujets, l'espoir ou le fait d'appartenir au harem constituait une chance dans la vie et celle-ci ne s'arrêtait pas à la Porte de la Félicité...

De même, si de nos jours le fait de devenir eunuque n'inspire rien de réjouissant, au sein de cette organisation parfaitement structurée et hiérarchisée suivant les compétences et les capacités de chacun, l'on observera pourtant bien des mariages et des promotions jusqu'à haut niveau de l'empire aussi bien pour les hommes que pour les femmes.