Au nom du fils

Maréchal-ferrant à Bance, en son Ardèche natale, Casimir Prade, dont le patronyme a cédé la place à sa qualification professionnelle "maréchal", intervient aussi dans la localité voisine, à la cimenterie où il est appelé périodiquement pour ferrer les chevaux effectuant les charrois entre carrière et fours insatiables.

Son souci d'indépendance, sa passion pour son métier, les conditions de travail dans "l'enfer blanc", le conduisent à refuser l'emploi qui lui est proposé, en 1930, lors de la modernisation de l'usine.

A Bance, Casimir Prade est son maître. Il vit pleinement entre forge et enclume où, journellement, se succèdent clients et visiteurs attitrés, personnages hauts en couleurs. Dans cette atmosphère paisible, il déploie toute son énergie pour développer son enseigne qu'il souhaite ardemment transmettre au garçon qui lui sera donné.

L'accident survenu à son fils, le second conflit mondial auquel Casimir Prade, ancien de Verdun, sera encore mêlé, les assauts de la modernisation, vont faire leur œuvre. Qu'adviendra-t-il de l'atelier du maréchal ?

Ce roman rapporte avec force et authenticité le quotidien d'un artisan emblématique dans l'évocation des différents aspects de la vie rurale entre 1930 et 1945.

Au nom du fils, une chronique de village passionnante, un pathétique témoignage d'amour paternel.