Rayon Grèce antique
Auguste et l'Asie Mineure

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 584 pages
Poids : 1144 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-35613-183-6
EAN : 9782356131836

Auguste et l'Asie Mineure

Chez Ausonius

Collection(s) | Scripta antiqua
Paru le
Broché 584 pages
textes réunis par Laurence Cavalier, Marie-Claire Ferriès, Fabrice Delrieux
introduction Jean-Michel Roddaz
Professionnels

Quatrième de couverture

Auguste et l'Asie Mineure

« Si tu exiges deux fois l'impôt, alors donne-nous deux moissons ». Cette répartie cinglante d'Hybréas de Mylasa à Antoine illustre l'image d'une Asie saignée à blanc par l'administration de la République romaine, ses publicains avides, ses magistrats cupides et surtout par les pressions des armées des guerres civiles. La péninsule anatolienne, sans payer un tribut aussi lourd que la Macédoine et l'Achaïe, a beaucoup souffert des conflits qui ont opposé les Républicains et les Césariens puis les Triumvirs. À l'inverse, le principat d'Auguste est souvent représenté comme une ère de paix et de prospérité, parce qu'il impose une tutelle stable, une administration réorganisée et un nouvel écrin à la vie civique. À l'occasion du bimillénaire de la mort d'Auguste, il apparaissait nécessaire de tenter un bilan de l'avancée dans travaux dans les diverses disciplines scientifiques pour mieux cerner la portée historique de ce « saecuLum aureum » en Asie Mineure. À cette fin, il a été décidé de croiser sans cesse les points de vue : celui du prince qui désire asseoir son pouvoir dans une région longtemps dominée par ses adversaires vaincus et celui des provinciaux, attentifs à comprendre l'orientation que la politique de Rome est en train de prendre. Il nous est apparu également fructueux de confronter le regard que les historiens, les épigraphistes les archéologues et les numismates portaient sur le témoignage de leurs sources respectives.


« If you require twice the level of taxation, then give us two harvests ». This scathing riposte of Hybreas of Mylasa to Mark Antony illustrates the image of an Asia bled dry by the administration of the Roman Republic, its greedy publicani, its avaricious magistrates and most of all by the pressures of armies during the civil wars. The Anatolian peninsula, without paying as heavy a level of tribute as Macedonia and Achaea, suffered much from the conflicts that pitted Republicans against Caesarians and then against the triumvirs. Conversely, the principate of Augustus is often seen as an era of peace and prosperity, because it imposed stable protection, a reorganized administration and a new context for civic life. On the occasion of the 2000th anniversary of the death of Augustus, it seemed necessary to attempt to take stock of the advances in research across various academic disciplines to appreciate better the historical impact of this « saeculum aureum » (« golden age ») in Asia Minor. To this end, the decision was taken to insist on a thorough-going double perspective: that of the emperor, who wished to assert his power in a region dominated for a long period by his now defeated rivals, and that of the provincials, who were keen to understand the direction that Roman policy was taking. It seemed to us equally fruitful to contrast the perspective that historians, epigraphists, archaeologists and numismatists have taken with regard to the evidence provided by their respective sources.

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