Le fabuleux bestiaire médiéval

Le jeune moine laisse glisser sa plume dans la marge d'un parchemin. Une chandelle vacille et fait danser sur le vélin une écriture aux rondeurs harmonieuses. Le copiste a déjà oeuvré. C'est à lui qu'il revient maintenant d'enluminer ce texte abscons.

L'oeil pétillant de malice, il plonge sa plume dans la poudre de graphite. En quelques traits, il esquisse un animal qui porte sur le front une longue corne vrillée, plus loin une créature ailée vomissant des glaires écarlates, dans une lettrine improvisée, il glisse une femme à queue d'écailles...