Bouteille blanche

Bouteille Blanche est un poème où se croisent deux voix : celle de Rimbaud et celle de Morandi.

Sur cette portée intérieure s'inscrivent une soif de vérité et une présence de la mort sans apaisement. Tout cela « levé » dans la lumière minérale sans ombre des immenses espaces esquissés et traversés. Impatiences réelles des départs et accélération inexorable d'une vie aspirée par le silence.

De son côté, le peintre pressenti reste à l'affût de la lumière et de l'ombre que projettent les paysages qu'il traque et enferme dans les titres de ses natures mortes : « Jasmin dans un vase strié... Nature morte aux coquillages... Fleurs des champs dans un cornet... »

Ce texte est, sans doute, l'aboutissement de deux vies, de deux êtres si apparemment éloignés, deux vies qui se conjuguent dans un certain « épanouissement blanc », une certaine « violence douce ». Autant d'existences croisées qui se résolvent dans Bouteille Blanche.