Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 182 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 13cm X 21cm
ISBN : 978-2-84301-166-5
EAN : 9782843011665
Brève histoire politique de la chanson française
des sixties aux années 2000
Quatrième de couverture
Les quelques faits "people" récemment survenus, en août 2006 - soutien du rappeur Doc Gyneco et du "rocker national" Johnny Hallyday au ministre de l'Intérieur Sarkozy - a mis en valeur une facette du monde du show-business vis-à-vis du milieu politique : une participation active aux divers scrutins électoraux. Récupérée par les uns, critiquée par d'autres, la chanson appartient à cette "culture de masse" que les hommes politiques ne peuvent plus ignorer. François Mitterrand fut l'un des premiers présidents français de l'après-guerre à marquer son souci d'une proximité avec les vedettes à la mode. J. Chirac l'imite par la suite.
Pourtant, on le sait, vis-à-vis de la politique sinon de la "chose publique", les artistes français ont eu, depuis l'explosion du phénomène "yé-yé" en 1960, un regard hétérogène : la contestation, le plus souvent de type "gauchiste", avec des figures emblématiques (Antoine, Léo Ferré, Renaud, Balavoine, Zebda, Noir Désir...), mais aussi l'appui à tel ou tel parti politique (Sardou ne cache plus, depuis longtemps, ses affinités à droite). On conteste par l'écrit ("Les élucubrations d'Antoine" en 1965, "Hexagone" de Renaud en 1975, "Vladimir Ilitch" de Sardou en 1983, etc.) mais aussi par la parole (fameux "coups de gueule" de Balavoine, d'Yves Montand ou de Bertrand Cantat) sans oublier l'action civique ("Restos du coeur", soutiens à SOS Racisme ou en, 2006, aux "sans-papiers" de Cachan). La chanson, phénomène de société, diffusée de manière toujours plus recherchée (télévision, radio, CD, Internet, MP3, etc.) impose une réflexion quant à son rapport à la politique au même titre qu'hier Romantiques ou Surréalistes parlaient des injustices et des drames de leur époque et s'inséraient dans le débat public.