Bussang

Bussang

Il manquait un ouvrage de référence soigneusement illustré sur le site extraordinaire qu'est Bussang. C'est chose faite avec le travail de Raphaël Parmentier. À la fin du XIX^ème (la grande époque du chemin de fer) et au début du XX^ème (la Belle Époque du début de l'automobile), la petite cité dans son décor vosgien si typique croise le mythe européen des cités thermales alors en pleine effervescence. Bussang avec l'exemple de Leuker-Bad en Valais suisse, Baden-Baden en Allemagne, La Bourboule en Auvergne était le rendez-vous des « baigneurs ». La cité accueillait toute une élite en villégiature. On herborisait sur les crêtes et le long des rus, on voyait surgir çà et là le chevalet des artistes, le trépied des photographes. On louait les belles industries cotonnières et dentellières locales. Aux tables des Grands Hôtels et des auberges, la truite et les écrevisses étaient reines. On y a même consommé les derniers très fameux coqs de bruyère aux myrtilles avec l'absinthe des poètes en apéritif... Bussang, particulièrement l'été, était un théâtre d'activités très civilisé. Les beautés, la mode et l'élégance hantaient les parcs des hôtels. Les petites villas et autres pensions rivalisaient dans les conforts proposés.

Raphaël Parmentier nous parle de Bussang en fête, où kermesses, bals et concerts se succédaient dans la période estivale. Avec lui et tous ses amis collectionneurs, érudits et amateurs du patrimoine, il nous promène à nouveau autour du kiosque de la place de Bussang, pour assister à la pièce de Molière « Le médecin malgré lui ». Ceci en l'honneur du centenaire de la République, le vingt-deux septembre 1892, avec Maurice Pottecher. Une initiative qui fera date !

Fort de cet héritage, sous le charme des grandes heures de la cité thermale et avec le parrainage de notre ami libraire Gilbert Gigant, Raphaël Parmentier est bien devenu « l'auteur et historien malgré lui » que ce petit bout de vallée remarquable attendait pour orchestrer cette première scène de résurrection.