Science et bioéthique en Afrique

Science et bioéthique en Afrique

L'Afrique doit aujourd'hui répondre à de nombreux défis. Parmi ceux-ci, l'un des plus importants est sans conteste celui du développement. Or, il est incontestable que l'un des facteurs du développement et de l'émergence de l'Afrique réside dans sa capacité à s'approprier et à maîtriser les sciences et les technologies modernes.

C'est pour cette raison que le problème du développement scientifique s'est posé de manière concomitante et consubstantielle avec celui du développement dès que la plupart des pays africains ont accédé à l'indépendance politique, au tournant des années 1960. La problématique au coeur de cette préoccupation a rapidement pris la forme d'une double interrogation sur les moyens que devraient se donner les Africains pour accéder au même niveau de savoir technoscientifique que les pays développés, et la manière de procéder, dans cette quête de développement, sans perdre son âme.

Pour que l'accès au développement scientifique et technologique n'engendre pas pour les États africains, après leur dépendance politique, de nouveaux axes de dépendance vis-à-vis des pays industrialisés (scientifiques, technologiques, économiques, financiers, etc.), la plupart d'entre eux ont tenté de créer leur propre environnement scientifique, de former des élites savantes, de mettre l'éducation scientifique au premier plan de leurs préoccupations. On le reconnaîtra à travers des travaux de Tiasvi Yao Raoul Agbavon, Mawusse Kpakpo Akue Adotevi, Stevens Gbaley Bernaud Brou, Alexis Compaoré, Kouadio Victorien Ekpo, Komi Kouvon et Yaou Gagnon Ali, Kouassi Clément N'doua, Martin Fortuné Mukendji Mbandakulu, Rodrigue Makaya Makaya