Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 193 pages
Poids : 275 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747553162
Quatrième de couverture
«Toute ma vie, j'ai eu quatre-vingts ans. Je viens de refaire mon carnet d'adresses. Qu'on imagine, à quatre-vingts ans, toute la nostalgie de la rétrospective et des images en ce temps lointain de l'enfance, dans l'enfilade des années transparentes, telles qu'elles me furent contées déjà par la voix de ma grand-mère quand elle avait quatre-vingts ans et qu'elle scrutait au fil du temps sa vie sans matière jusqu'aux lèvres de l'enfance, d'où elle déroulait jusqu'à nous son être en ribambelle et la ronde des autres. Il faut être assez vieux finalement pour dire et pour écrire, assez transparent. Se confondre au paysage en l'air diaphane.» Ce roman se structure comme un abécédaire pour dire tout ce qui nous échappe, non seulement les vies que nous croisons en les ignorant, mais celles qui s'estompent dans le lointain du trou de mémoire. Par les écrits multiples et parfois fugaces, se dessine le personnage d'Arielle, qui tente de réconcilier les mondes, le vide et le plein des ruines, la chair des émotions et la vie telle qu'elle se rêve, grâce aux «archives» d'Esther Paradis qui n'a de cesse de conter, tout comme les lèvres d'Orphée, ce qui n'est plus. Les images se prennent aux mailles des lettres en ce «carnet d'Hadès» peuplé des silhouettes de l'imagination, Roland Rigaud, qui cherche sur Internet trace d'une aquaforiste, Fanny Sarcey, chez laquelle tout l'équilibre est dans les bretelles, ou Désiré Quoniam et son parfum d'eau de Cologne bon marché, ... et puis Jeanne Jouet, dont Isidore Jirse ignore tout, car ce jour-là, le 20 juin 1972 exactement, il lisait au soleil les Souffrances du jeune Werther. «Le couple se leva enfin et sortit du square, Jeanne songea qu'elle ne pouvait plus rentrer chez elle puisqu'il était manifeste qu'Adélaïde occupait désormais tout le canapé».