Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 159 pages
Poids : 672 g
Dimensions : 19cm X 23cm
EAN : 9782850258022
Carnets de pierre
l'art des ostraca dans l'Egypte ancienne
Quatrième de couverture
L'Egypte ancienne nous a laissé une énorme masse de monuments, témoignages qui sont pour leur immense majorité l'expression de la pensée et de l'art officiels destinés à traverser l'éternité.
Cependant, des expressions plus spontanées nous sont parvenues grâce aux ostraca, fragments de calcaire blanc ou tessons de poterie, qui ont servi de supports pour des messages, des poèmes ou des essais de dessin, à l'esprit libre et satirique. Ces pierres, choisies généralement pour tenir dans la main, n'étaient pas destinées à être conservées. Les ostraca figurés correspondraient à nos carnets d'esquisses, cahiers de brouillon ou encore ardoises d'écoliers. Découverts pour leur grande majorité sur la rive ouest de Thèbes, à Deir el-Médineh, le village des artisans attachés à la construction et à la décoration des tombes de la Vallée des Rois, ils datent du Nouvel Empire, principalement des XIXe et XXe dynasties ramessides (1300 à 1080 environ avant notre ère). Tous les thèmes rencontrés dans les tombes de la nécropole thébaine sont représentés, mais aussi des motifs que l'on ne retrouve pas dans l'art officiel comme des illustrations de fables, des scènes satiriques, érotiques et en relation avec la naissance. C'est toute une Egypte familière qui renaît à travers ces témoignages libres, écrits ou dessinés à des fins privées, voire délicieusement intimes.
Anne Minault-Gout, égyptologue et ingénieur de recherche au CNRS, a passé de nombreuses années en Egypte où elle a longtemps été responsable des archives de l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire (IFAO). Elle a mené de nombreuses campagnes de fouilles : une nécropole pharaonique du Nouvel Empire en Nubie soudanaise avec la Mission Archéologique Française au Soudan ; un mastaba de l'Ancien Empire à Balat, dans l'oasis de Dakhla, avec l'IFAO. Elle a d'ailleurs reçu le prix Saintour de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres pour la publication concernant ce monument. Membre de la Mission Archéologique Française de Saqqara, elle publie de nombreux articles dans des revues spécialisées.
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