Fiche technique
Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 453 pages
Poids : 868 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782713217982
Cavaliers et citoyens
guerre, conflits et société dans l'Italie communale, XIIe-XIIIe siècles
Quatrième de couverture
Dans une Italie communale qui bénéficie, au cours des XIIe et XIIIe siècles, d'un essor sans précédent de la production et des échanges, le paysage urbain se hérisse de tours, tandis que les rues résonnent en permanence du pas de ces puissants chevaux de guerre qui peuplent tant de fresques et de tableaux de la première Renaissance. Tours et chevaux symbolisent la supériorité d'une classe sociale, la militia, qui pendant longtemps restera ouverte à tous ceux qui ont les moyens d'acheter un cheval de guerre et de s'entraîner pour le combat monté.
Composée pour l'essentiel de propriétaires fonciers, la militia n'en présente pas moins une grande diversité de conditions sociales qu'accentue encore la participation plus ou moins active de ses membres aux secteurs les plus dynamiques de l'économie marchande. Seuls en fait les profits tirés de la guerre et la défense des privilèges matériels qui lui sont reconnus en échange de ses prestations militaires expliquent l'étonnante cohésion de cette classe et sa capacité à perpétuer un système de domination qui s'identifie, jusqu'au début du XIIIe siècle, avec le régime des consuls.
Et pourtant la militia se verra contrainte, en l'espace de quelques décennies, de renoncer à ses privilèges et d'abandonner le pouvoir à de nouvelles catégories de la population regroupées sous la bannière du popolo. Comment expliquer une débâcle aussi rapide? Par l'irrésistible montée en puissance du popolo, sans aucun doute, et par les divisions internes de la militia. Mais elle apparaît plus encore comme la conséquence inévitable d'une culture de la haine qui, malgré tous les mécanismes destinés à en limiter les effets, conduit à l'implosion d'un tel système de domination.