Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 306 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 22cm X 31cm
ISBN : 979-10-90534-60-5
EAN : 9791090534605
Cent ans d'histoire de la presse à Poitiers
journaux, journalistes et imprimeurs de presse à Poitiers, 1773-1878
Quatrième de couverture
Des « Annonces, Affiches, Nouvelles et Avis divers du Poitou contenant tout ce qui peut intéresser cette province » à « La Commère », Alain Houisse nous fait voyager dans l'univers de la presse poitevine de 1773 à 1878. En Poitou, l'oeuvre de Théophraste Renaudot (1586-1653), natif de Loudun, a posé le premier jalon pour l'histoire du journalisme, car on oublie facilement ses innovations : les monts-de-piété, les petites annonces, l'Assistance publique, l'Agence pour l'emploi, sans oublier une communication « d'influenceur »pour son bienfaiteur Richelieu. Ces différentes conceptions apparaissent dans les rubriques des « Gazettes » parues à Poitiers au cours des siècles qui ont suivi : « Affiches du Poitou », « Écho de l'Ouest », « le Carillon », « l'Abeille de la Vienne » ou « Le journal de l'Ouest ». Républicains, légitimistes, bonapartistes, voire un original quelque peu nanti, tous ont en commun de servir une certaine liberté, un humanisme protéiforme.
Quand Balzac affirme que « la presse est en France un quatrième pouvoir ; elle attaque tout et personne ne l'attaque », c'est oublier qu'il a fallu attendre 1878 pour que les autres pouvoirs - exécutif, législatif, judiciaire - acceptent de lui donner la pleine liberté d'expression après une longue lutte faite de censures, de saisies et parfois d'emprisonnements.
Aujourd'hui, alors que nous nous interrogeons sur la responsabilité et la déontologie des médias, qu'un cinquième pouvoir, l'opinion publique, montre les limites des quatre autres, cette étude permet de mieux appréhender les prémices de ces évolutions.
Comme le souligne dans la préface Jérôme Grévy, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Poitiers, « cette étude permet de constater la politisation lente et continue de la presse du département, esquissée sous la Restauration, accentuée par la suite, en dépit de poussées ponctuelles de surveillance, conduisant à la censure et des poursuites ».
Max Aubrun,
Président de l'Association des Publications Chauvinoises