Fiche technique
Format : Cartonné
Nb de pages : 131 pages
Poids : 694 g
Dimensions : 20cm X 28cm
ISBN : 978-2-344-02550-5
EAN : 9782344025505
Chroniques de Francine R., résistante et déportée
avril 1944-juillet 1945
Quatrième de couverture
Chroniques de Francine R.
Résistante et déportée
Francine R. a été arrêtée avec sa soeur par la Gestapo à Pouilly-sous-Charlieu, dans la Loire, le 6 avril 1944, pour les faits de résistance de leur frère Joannès. Elles subiront la question à la prison de Roanne, puis feront un séjour à celle de Saint-Étienne. De là, elles partiront dans un convoi de femmes pour la prison de Romainville, une étape sur le chemin de la déportation en Allemagne. Arrivées au camp de Ravensbrück, elles seront séparées, sa soeur expédiée en camp de travail à Hanovre, Francine à celui de Watenstedt dans les usines d'armement Hermann Göring. Libérée par la Croix-Rouge suédoise en mai 1945, elle fera un séjour en Suède avant de rentrer en France. À son retour à Pouilly-sous-Charlieu, elle pèse alors 33 kilos, et retrouve sa soeur qui a elle aussi survécu.
Tout au long de son parcours, rien n'a été épargné à Francine. Elle a évoqué tout cela en détail dans un entretien enregistré par Boris Golzio : frappes dès son arrestation par la Gestapo, humiliations continues, trajets en train dans un wagon à bestiaux, accueil par des chiens-loups sur le quai de la gare du camp de concentration, déshabillage des morts, pillage des vivants, travail forcé, etc.
Francine R. était une cousine de la grand-mère paternelle de Boris, elle est décédée en 2003 à l'âge de 81 ans. Pendant des années, l'auteur est resté avec cette matière première entre les mains, sachant qu'il l'utiliserait un jour, afin que la parole de Francine, et à travers elle la parole de tous les déportés, ne s'éteigne pas, mais sans savoir encore sous quelle forme elle allait devoir s'exprimer.
Petit à petit, la forme s'impose d'elle-même : ce sera par un récit de bande dessinée. Un récit où le texte ne serait composé que par la parole de Francine, brute, dans son langage à elle, fait d'hésitations, de répétitions et de tremblements, afin de respecter la vérité ontologique de ses propos et de rendre compte de la meilleure manière possible de ce que fut la vie de cette femme. Une résistante, déportée, parmi des milliers d'autres, mais dont chaque voix, chaque parole est unique et doit être sauvée de l'oubli.