Clairvivre

Sortie de terre au début des années 1930, la cité sanitaire de Clairvivre est la première à avoir vu le jour en France. Albert Delsuc, qui en est à l'origine, voulait créer un idéal social à destination des tuberculeux, un véritable « laboratoire de la condition humaine ». Située à proximité de sites comme le château de Hautefort, le haras national de Pompadour, le plan d'eau aménagé de Rouffiac ou, plus au sud, tous les trésors patrimoniaux de la vallée de la Vézère, Clairvivre s'organise comme une véritable cité-jardin, avec hôpital, dispensaire, magasins généraux, salle des fêtes, bureau de poste, hôtel et un ensemble de 177 pavillons. Une profonde sensation de bien-être se dégage d'une flânerie dans ses rues où les espaces verts ont la part belle.

Dans les années 1950, la Maison des Blessés du Poumon, qui gère le site depuis son origine, a créé un centre de postcure (transformé en centre de rééducation professionnelle destiné à recevoir des personnes handicapées), complété depuis par un centre d'aide par le travail (devenu un Établissement et Service d'Aide par le Travail), par un foyer d'hébergement et par un SAMSAH (Service d'Accompagnement Médico-social pour Adultes handicapés) dans les années 1980. La cité n'a pas eu peur, non plus, de venir s'alimenter au filon touristique, si nourricier du Périgord, en exploitant son extraordinaire patrimoine bâti qui s'étend sur près de 140 hectares. À côté d'un centre équestre, l'Hôtellerie de Born est une halte idéale pour profiter des multiples activités de loisirs, de randonnées et de découvertes de la forêt de Born.

Ville à la campagne, Clairvivre a obtenu en 2012 le label « Patrimoine du XX^e siècle », qui la protège de toute atteinte extérieure à l'unité de son bâti. C'est ainsi que l'esprit originel voulu par Albert Delsuc et l'architecte Pierre Forestier imprègne toujours les murs et les allées de la cité de Clairvivre.