Les travaux de l'Ecole psychanalytique de Sainte-Anne

« Commencez par le plus difficile, ensuite vous n'aurez plus qu'à descendre ! » Ce conseil de Jacques Lacan à Marcel Czermak a pu constituer un viatique pour les travaux de l'École psychanalytique de Sainte-Anne depuis sa fondation en 1983.

Le plus difficile, en effet, cela peut être le champ des psychoses dont la clinique a le mérite de remettre au travail des questions habituellement négligées et pourtant essentielles à toute pratique analytique : qu'appelle-t-on parler ? Qu'est-ce qu'un dialogue ? D'où s'origine le sens ?

Les textes qui constituent ce numéro ont été rassemblés avant que ne survienne la disparition brutale de Marcel Czermak, le 2 juin 2021. Issus des travaux d'un certain nombre de ses élèves depuis une quinzaine d'années, ils témoignent des effets du transfert de travail sur cette grande figure de la psychanalyse qu'a été Marcel Czermak. Ils savent prendre au sérieux les questions posées par la clinique des psychoses et en tirer les conséquences pour la psychanalyse elle-même.

Les traits du cas retranscrits dans ce numéro, centrés sur le Verbatim du patient et la sollicitation de l'analyste dans le transfert, soulignent l'attention de l'École psychanalytique de Sainte-Anne aux questions de recherche comme à son voeu premier de pouvoir former des praticiens avertis.