Comme elle vient

Comme elle vient

« De fait, c'est une expérience agréable de s'imaginer dans une autre époque. Dans la vôtre, vous qui avez connu "la révolution". La mienne d'époque, je n'y pense jamais, et plus je grandis, plus je me dis que je n'y vivrai jamais complètement. Certes, j'ai encore le temps de me rattraper, mais c'est un pressentiment : j'ai toujours l'impression que c'était mieux avant.
C'est un truc que tu me reproches souvent, d'ailleurs. Mais les gens, à mon sens, ont toujours l'air plus profonds et plus intéressants en noir et blanc.
Un peu comme la photo de Dylan, avec sa guitare électrique, et celle de Kerouac, les cheveux au vent, qui sont dans ma chambre au-dessus de mon lit. »

Sa mère est partie en Asie depuis quatre mois, soi-disant pour des « vacances personnelles ». Depuis, avec son père et son petit frère, Mona, 18 ans, tente de faire front dans un délire joyeux, pour contrer l'angoisse et les questionnements sur les raisons véritables de cette disparition. Dans ce premier roman, Raphaëlle Riol, née en 1980, nous réjouit par son inventivité et son humour, la justesse de la voix de cette adolescente si mature dans le regard qu'elle porte sur elle-même et le monde qui l'entoure. Un bel hommage à l'esprit seventies.