Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 543 pages
Poids : 918 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-915410-83-9
EAN : 9782915410839
L'avenir de la Corse est sur l'eau
1760-1762
Quatrième de couverture
«Cette Nation, note Boswell dans un célèbre passage de sa Relation de l'île de Corse, est désignée par la nature pour devenir puissante sur mer ayant quantité d'excellents ports, et les meilleurs bois de construction». Pascal Paoli qui en est persuadé fait publier dès mai 1760, lors de la Consulta de Casinca, ce qui paraît être l'acte de naissance de la marine nationale corse. S'ouvre alors une période de deux années qui sont des années d'espoir pour le Général : la guerre de course lui offre, grâce aux multiples complicités qu'il trouve en Méditerranée occidentale, des revenus qui lui permettent de financer sa lutte, alors que l'île paraît exsangue ; elle lui permet de prendre langue avec tous les États voisins du fait des innombrables problèmes qu'elle crée ; elle lui donne l'occasion d'affirmer haut et fort la légitimité de sa lutte. Les navires insulaires, de guerre comme de transport, n'hésitent plus à rentrer à Livourne ou à Naples, avec leurs pavillons à la tête de maure bien en vue.
Inquiets de cette situation et pour gêner sa conquête du Cap Corse, la zone traditionnellement la plus marchande de l'île, les Génois créent une importante diversion dans la Plaine orientale : c'est le deuxième épisode matriste. Ils s'appuient en fait sur le mécontentement de certains chefs et sur l'ambition d'autres, comme le montre la correspondance d'un Paoli rendu désormais inquiet des ferments de guerre civile que révèle l'épisode.
Le volume s'achève sur le naufrage de la demi-galère corse, qui affecte toutefois assez peu Pascal Paoli, pratiquement assuré dès lors de l'emporter sur Matra et d'éliminer le danger des turbulences internes créées par les ambitions de Costa et Ciavaldini. Ce qui ne l'empêche pas d'évoquer à nouveau son retrait de la vie politique : «Je repose dans les bras de la providence, disposé à sortir allègrement de la scène quand le rideau sera tiré ; ni ma patrie, ni mes amis ne rougiront en se souvenant de moi». Le temps du retrait n'est pourtant pas encore arrivé...