Rayon Correspondances
Correspondance, 1917-1949

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 886 pages
Poids : 855 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782070775651

Correspondance, 1917-1949


Paru le
Broché 886 pages
établie, présentée et annotée par Jean-Claude et Pierre Masson
Public motivé

Quatrième de couverture

Le pasteur Élie Allégret, ancien précepteur d'André Gide, eut six enfants. Entre sa nombreuse famille et le couple Gide («Oncle André» et «Tante Madeleine» pour les jeunes Allégret), s'établit, très tôt et continûment, une grande proximité. Quand, en 1917, Élie repartit seul comme missionnaire en Afrique, Gide se rapprocha plus encore de ce foyer ami. Son attention se porta sur les deux adolescents qu'étaient alors André et Marc Allégret. Soucieux de leur avenir et avide de leurs confidences, il fut leur guide et leur compagnon sur la voie de l'émancipation, aussi compréhensif qu'exigeant à l'égard de cette jeunesse ardente. Se révèle auprès d'eux un Gide fidèle à sa devise première, qui prescrivait à chacun de s'atteindre, «de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant».

Au vrai, cette mission pédagogique se doubla d'une grande histoire d'amour clandestine. Car Gide se prit de passion pour Marc, sentiment qui devint partagé en mai 1917. Dans les lettres que Gide adressa dès lors à son jeune disciple et amant voisinent les conseils scolaires, les recommandations morales («Je voudrais que tu n'admettes en toi rien de ce qui enlaidit») et les déclarations enflammées, parfois marquées de jalousie. Cette relation, à plus d'un titre répréhensible, ne pouvait s'épanouir qu'à distance du Paris familial. Assistant aux préparatifs des séjours en Suisse et en Angleterre comme à ceux du célèbre voyage au Congo qui décida de la vocation cinématographique de Marc, nous suivons également le récit des virées amoureuses et studieuses, à l'abri des regards. Les années passant, le caractère et les talents de Marc s'affinent et le jeune homme s'affranchit peu à peu de la tutelle de son mentor sans rien renier de ces années d'apprentissage.

À l'égard de ce qui fut le plus grand bouleversement affectif de la maturité de Gide, entraînant pour lui une cascade de conséquences au plan conjugal, mais aussi moral et intellectuel, nous ne disposions jusqu'alors que du témoignage de Maria Van Rysselberghe, dite la Petite Dame. Cette correspondance est en quelque sorte l'envers de ses Cahiers, et leur complément : du récit d'un témoin, nous passons à la confidence des acteurs, tandis qu'au plan littéraire, la relation nourrit la création de Gide (Les Faux-Monnayeurs, notamment) par de très subtiles transpositions qui appellent la perspicacité du lecteur.

Avis des lecteurs

Du même auteur : André Gide

Le coup de pistolet : et autres récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine

Les faux-monnayeurs

Les faux-monnayeurs

La faim

Oeuvres

La symphonie pastorale

Les faux-monnayeurs

Incidences

André Gide : entretiens avec Jean Amrouche. Vol. 1. Les jeunes années

Du même auteur : Marc Allégret

Carnets du Congo : voyage avec Gide