Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 433 pages
Poids : 720 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-915410-38-9
EAN : 9782915410389
Le visiteur apostolique
1759-1760
Quatrième de couverture
En 1758, Pascal Paoli, qui a pris le pouvoir trois ans auparavant, est en pleine construction de l'Etat corse. Un à un, des Magistrati apparaissent dans chacune des régions de l'île, sur le modèle de ceux décrits pour la Balagne et le Nebbio dans la Constitution de l'île en 1755. Ces institutions régionales fonctionnement désormais depuis une à deux années. Grâce à elles, Paoli gère au plus près les affaires de l'île et peut envisager la conquête des régions encore tenues par les Génois et leurs hommes de main, Matristes ou « bandits », le Cap Corse et l'Extrême-Sud surtout.
L'année 1759 est occupée par une grande affaire : la possibilité de voir arriver en Corse un visiteur apostolique, envoyé par le Saint-Siège dans l'île, officiellement pour s'occuper des problèmes religieux dans les évêchés laissés vacants par leurs évêques, mais sans doute officieusement pour voir si la Corse, ancienne Terre vaticane, n'aurait pas vocation à le redevenir, une question qui réapparaîtra au cours de la visite en 1763.
Au début de l'année 1760 arrive en Corse le visiteur apostolique Crescenzio De Angelis, envoyé par le pape Clément XIII au grand dam de Gênes qui y voit une ingérence inacceptable du Saint-Siège dans ses affaires, met la tête du visiteur à prix et obtient que les Français et surtout les Napolitains s'entremettent auprès du Saint-Siège et en sa faveur. Cette crise sert clairement les intérêts de Paoli, qui voit l'avantage immédiat d'avoir à ses côtés un personnage représentant le Pape, une ouverture potentielle pour faire apparaître la Corse dans les grands traités internationaux, un tournant pour le jeune Etat insulaire précédant de peu le début de sa politique maritime.