Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 326 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 13cm X 22cm
EAN : 9782844783509
Quatrième de couverture
Pour écrire ce livre, l'auteur s'est plongé durant deux ans et demi dans les archives des cours d'assises de Bretagne, en évitant les affaires connues pour se concentrer sur les crimes «ordinaires», afin de rendre vie aux victimes anonymes et aux criminels oubliés car, si les grandes affaires criminelles qui défraient la chronique en leur temps font souvent l'objet d'un livre, les «petites» affaires criminelles tombent facilement dans l'oubli, parce que les victimes n'étaient pas célèbres ou que le meurtrier n'a jamais récidivé.
Pourtant, ces crimes et les jugements qui les sanctionnent s'avèrent extraordinairement riches en enseignement sur leur époque, sur l'état de la société et ses valeurs. Et les personnages que l'on y croise sont tout aussi sordides, inquiétants, troublants ou attachants.
À travers ces affaires jugées entre 1875 et 1935, Guillaume Moingeon, nous restitue une Bretagne à la fois moyenâgeuse et étonnamment contemporaine, une cour des miracles haute en couleurs peuplée de maris brutaux, d'amants sournois, de mères désespérées au point de tuer leur propre enfant, parfois en le torturant longuement; de parricides cupides, de fratricides jaloux, de voleurs sans scrupule, mais aussi de faux-monnayeurs maladroits, de criminels naïfs, de fonctionnaires malhonnêtes truquant les élections...
Il y a aussi bien du Vidocq que des Pieds Nickelés dans ces Affaires criminelles de Bretagne-là!
Chacun de ces récits se lit comme une courte histoire policière. À ceci près que tout est vrai: les dates, les lieux, les faits et les noms.
Tantôt l'on frémit, tantôt l'on rit aux côtés de ces magistrats intègres et de ces enquêteurs persévérants qui relatent les faits de leur fine écriture ronde, à la pointe de leur plume appliquée. Mais toujours l'on apprend. Et l'on découvre, par exemple, qu'à cette époque, devant une même cour d'assises, un voleur qui blessait une bourgeoise pour lui faire avouer où elle cachait son or était parfois bien plus lourdement condamné qu'un homme qui tuait sauvagement son épouse à coups de sabots ou de gourdin au fond de la campagne bretonne.