Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 203 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 16cm X 23cm
ISBN : 978-2-204-12719-6
EAN : 9782204127196
Critique de la raison transhumaniste
actes du colloque du département d'éthique biomédicale, 19-20 mai 2017, Collège des Bernardins
Quatrième de couverture
Le transhumanisme, ou plutôt la nébuleuse transhumaniste (car le transhumanisme est pour le moins difficile à saisir) a pour ambition affichée d'être un humanisme qui se donne le devoir moral d'explorer les voies d'amélioration des capacités physiques et cognitives de l'espèce humaine pour éliminer la souffrance, la maladie, le vieillissement, voire la condition mortelle. L'homme ainsi « augmenté » souffrirait moins, vieillirait mieux et plus longtemps.
Dans bien des cas, la médecine est sollicitée, principalement par le biais de la neurologie et de la génétique. Toute la difficulté tient en ce que la frontière entre les techniques renaturantes (faire entendre les sourds) et dénaturantes (produire de nouveaux records en course à pied) est ténue ! Si l'homme est une machine intelligente que l'on pourrait refaçonner à loisir, le transhumanisme paraît mettre la technique au service des désirs humains.
Mais la réalisation de cette utopie est-elle souhaitable ? La négation d'une « nature » humaine ne risque-t-elle pas de nous conduire à la négation de la personne humaine dans sa valeur incommensurable ? En effet, ce qui est en jeu dans cette utopie transhumaniste, c'est la condition incarnée et donc finie de l'homme. La question n'est pas nouvelle, puisqu'elle hantait les gnostiques des premiers siècles. Face à cela, c'est bien une théologie de l'incarnation qui a permis de réfuter la gnose « menteuse ». Peut-être est-ce à cela qu'il faut de nouveau s'atteler, comme les premiers humanistes de l'époque moderne l'ont fait aussi ?