
Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 219 pages
Poids : 295 g
Dimensions : 14cm X 23cm
EAN : 9782601033564
D'or et de pierres précieuses
les paradis artificiels de la Contre-Réforme en France (1580-1685)
Quatrième de couverture
Dans l'attention présente que porte l'histoire à l'élaboration d'une anthropologie, une question se pose: et si l'objet portait en lui-même les marques d'une culture et d'une condition humaine à jamais disparues? C'est dans cet esprit que le présent ouvrage entreprend de considérer l'objet précieux comme un indicateur social de la culture religieuse, morale et matérielle dans la France des XVIe et XVIIe siècles, cette France qui s'ouvre à la modernité, qui passe d'un monde à un autre, d'une économie à une autre. A la base du présent ouvrage, une remarque: la fréquence de l'utilisation d'une image et de l'objet de luxe dans les textes d'une époque que, par facilité heuristique, on appelle «baroque».
Dans l'écriture symbolique ou mystique, mais aussi dans la description matérielle et concrète, les richesses terrestres - objets de luxe ou de parure - deviennent autant de signes à décrypter pour mieux comprendre les grands remous religieux d'une époque. À partir de sources littéraires, judiciaires et spirituelles, à partir de chroniques et de journaux intimes, l'auteur met en scène la France d'Henri IV, celle de Louis XIII, d'Anne d'Autriche et de Louis XIV dans ses paradoxes les plus révélateurs, dans ses hésitations les plus déchirantes, dans ses hypocrisies mais aussi dans ses rêves les plus intimes. Rappelant que le mot grec Cosmos signifiait à la fois univers et ornement, le présent ouvrage s'attache à réunir les liens pour nous perdus entre une politique du luxe et une rhétorique du sens sacral.
Cette histoire du diamant de la collection de Mazarin, des larmes de perles de Marie Stuart, des fêtes de Louis XIV ou des lois somptuaires est une façon originale et nouvelle de relire notre passé et d'interroger notre morale.
C'est aussi une réponse par l'exemple à la question que posait Roland Barthes dans Mythologies: «Y-a-t-il des objets fatalement suggestifs?».