Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 274 pages
Poids : 278 g
Dimensions : 13cm X 19cm
ISBN : 978-2-7071-5851-2
EAN : 9782707158512
De la question sociale à la question raciale
représenter la société française
Quatrième de couverture
Aujourd'hui, la question raciale vient apporter un démenti aux discours qui se réclament de l'universalisme républicain ; mais elle ne permet pas davantage de représenter la société exclusivement en termes de classes. À l'ombre des émeutes urbaines de l'automne 2005, c'est la représentation d'une France racialisée qui depuis s'est imposée dans le débat public. On n'ignorait pas le racisme ; on découvre combien les discriminations raciales, dans l'emploi, le logement et à l'école, face à la police et à la justice, structurent des inégalités sociales. En retour, se font jour des identifications ainsi que des tensions dans le langage politique de la race, naguère encore interdit de cité. Faut-il donc parler de races, ou pas ? Comment nommer ces réalités sans stigmatiser les groupes qu'elles désignent ? Doit-on se réjouir que les discriminations raciales soient enfin révélées, ou bien se méfier d'un consensus trompeur qui occulterait des inégalités économiques ? D'ailleurs, en a-t-on vraiment fini avec le déni du racisme ?
Les études réunies dans ce livre composent un éloge de la complexité, autour d'un engagement problématisé : comment articuler, plutôt que d'opposer, question sociale et question raciale ? Une nouvelle préface vient confirmer les déplacements repérés trois ans plus tôt : l'émergence d'une «question raciale» - et plus seulement «raciste» - ou «immigrée», qui croise la «question sociale» sans s'y réduire, interroge désormais l'ensemble des paradigmes qui sous-tendent les représentations de la société française.