Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 239 pages
Poids : 315 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782720011412
De la textualité
pour une textologie générale et comparée
Quatrième de couverture
Le texte n'est pas un simple objet qu'une discipline positive pourrait annexer. Comme la textualité donne corps et corpus à la pensée, une réflexion philosophique est recommandée au plan de l'originaire - comme naguère l'histoire, l'altérité, ou le travail.
Le texte ne «serait qu'un pauvre petit tas de feuilles sans vie, n'était ce grand mouvement qui parfois s'en empare». Comme un tel mouvement n'est pas dépourvu de structure, la vieille opposition entre genèse et structure est surmontable. Ce que le lecteur doit appréhender, c'est une structure dynamique et singularisante : où va le poème ? Où va le philosophème ?
La plupart des auteurs font jouer le texte poétique dans le voisinage de la mystique et de la philosophie. On élargira ce jeu structural. Un seul type de textes n'a pas charge de transformer la pensée de la pensée. Il est de la responsabilité du philosophe de pratiquer une interrogation ultime qui est tout autant au défi du théologoumène ou du "théorème" que du poème.
Que comparons-nous en confrontant le philosophe Nietzsche et le romancier Mishima ? La différence des oeuvres s'enracine dans la différence érotétique (Littré : "concerne l'interrogation") de leur rapport à l'inconnu. Certains traits différentiels recommandent l'ouverture du souci comparatiste à une textologie comparée. Nous avons mis la textualité devant la philosophie, non sans que la philosophie n'ait été mise devant la textualité.