Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 706 pages
Poids : 1274 g
Dimensions : 15cm X 23cm
ISBN : 978-2-204-09802-1
EAN : 9782204098021
Défense du catholicisme populaire
Quatrième de couverture
Dans son exhortation apostolique La joie de l'Évangile, le pape François affirme la valeur de la piété populaire qu'il qualifie d'« oeuvre de l'Esprit-Saint ». C'est un retour en grâce. Durant les années 1960 et 1970, les dévotions populaires étaient considérées par une partie du clergé comme une forme de paganisme dont il fallait affranchir les catholiques. Les saints sont congédiés des nefs, la communion solennelle supprimée et les fêtes votives délaissées.
Le dominicain Serge Bonnet, à la fois prédicateur de talent et chercheur au CNRS, fut alors un des seuls à prendre au sérieux et à défendre la qualité spirituelle de ces pratiques. Très proche de Raymond Aron et de Philippe Ariès, admiré par Maurice Clavel, il sera une figure médiatique de l'Église catholique durant les années 1970-1980. Avec un positionnement iconoclaste assumé, il attaquera violemment le néocléricalisme des avant-gardes de gauche durant les années 1970 et il affirmera l'autonomie des laïcs. Renvoyant dos à dos les traditionalistes et les progressistes, il défendra un christianisme incarné et la nécessaire liberté de conscience et de dévotion des catholiques.
L'intérêt des écrits de Serge Bonnet ne se borne pas à ce seul horizon polémique. Inlassable compilateur d'archives et de mémoire, ses recherches sur le catholicisme populaire méritent d'entrer dans les classiques des sciences sociales. De la géniale histoire de l'ermitage de Saint Rouin à ses études sur la prière, la fête ou sur la domination cléricale, Serge Bonnet emprunte des pistes originales et renouvelle les analyses. Cet ouvrage rassemble pour la première fois ses recherches sur le petit peuple catholique et ses textes polémiques pour le défendre. L'oeuvre de Serge Bonnet y apparaît dans toute sa densité, sa cohérence et sa profondeur, et nous plonge dans une des grandes querelles qui a divisé les catholiques après le concile Vatican II.