Rayon Histoire de la littérature
Dégénérescence

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 606 pages
Poids : 1002 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-8251-3842-7
EAN : 9782825138427

Dégénérescence


Collection(s) | Idea
Paru le
Broché 606 pages
traduit de l'allemand par Auguste Dietrich
préface François Livi
Public motivé

Quatrième de couverture

«Dégénérescence : ce terme, que Max Nordau n'a pas créé, mais auquel son livre donne une singulière publicité, dit l'ampleur et la gravité de la crise. Ce n'est pas un simple déclin que l'auteur veut mettre en lumière, ce n'est pas uniquement ce mal du siècle qui s'affirme en France autour de 1885. La décadence en littérature n'est qu'un épiphénomène d'un mal bien plus grave. Au-delà de la fin des races latines, qu'un Barbey d'Aurevilly ou un Zola perçoivent avec angoisse, c'est l'irréversible dégénération pathologique de la culture occidentale que Nordau, par son imposante nosographie, veut révéler au grand public. Il y a donc lieu de parler d'un Crépuscule des peuples. (...) Des cinq livres qui composent l'ouvrage, le premier (Fin de siècle) et le dernier (Le vingtième siècle) constituent respectivement le diagnostic et le pronostic de la maladie que les trois livres centraux analysent dans ses différentes manifestations. Le mysticisme (les préraphaélites, les symbolistes, Tolstoï, Wagner) et L'égotisme (les parnassiens, les diaboliques, les décadents et esthètes, de Baudelaire à Barbey d'Aurevilly, à Barrès, à Huysmans, à Wilde ; le théâtre d'Ibsen ; la philosophie de Nietzsche) empruntent leur titre à la psychopathologie. Le titre du troisième livre, Le réalisme (Zola et les naturalistes, les jeunes narrateurs allemands) peut se passer d'une connotation nosographique, le réalisme étant lui-même, dans les connotations que Nordau lui attribue - adoration d'une pseudoscience, libération des instincts -, synonyme d'affection pathologique.

Malgré son échafaudage psychiatrique, Dégénérescence n'est pas une entreprise de démolition. Il est à la fois une vulgarisation de thématiques scientifiques et l'instrument le plus efficace de diffusion de la littérature naturaliste, décadente et symboliste ; une provocation, par sa grille taxinomique et nosographique des faits culturels, et un superbe essai-anthologie permettant de découvrir, à l'aide de longues citations, des auteurs fascinants, connus et moins connus. C'est par Dégénérescence que bien des lecteurs européens ont découvert la littérature française contemporaine. Le "médicastre allemand" a rendu un fameux service à la culture française. Relisons, ou découvrons, ce livre phare.»

Biographie

Simon Maximilian Südfeld, qui deviendra plus tard Max Nordau, naît le 29 juillet 1849 à Pest dans une famille juive orthodoxe. Simon Maximilian est élevé dans une école juive, puis dans un lycée catholique. Lorsque, en raison de la poussée nationaliste hongroise, l'enseignement n'y est plus dispensé en allemand, il le quitte pour une école supérieure calviniste. Dès l'âge de quinze ans il abandonne le judaïsme et la pratique religieuse. En 1880, il s'installe à Paris, où il poursuit ses études de médecine, collaborant à différents journaux. En 1892 il rencontre à Paris Theodor Herzl, puis s'engage résolument dans le mouvement sioniste. Max Nordau meurt à Paris le 23 janvier 1923. Trois ans plus tard, son corps est transporté en Palestine et inhumé au cimetière Trumpoldor de Tel Aviv.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Max Nordau

Ecrits sionistes

Dégénérescence : fin de siècle et mysticisme

Dégénérescence