Dépaysage

dépaysage

Les lieux sont immensément là

Les poèmes, écrits au filtre du corps qui les parcourt régulièrement, les arpente, gardent leurs matières dans leur vocabulaire, pierres et terre, eaux, ciel, horizons...

Des sortes de rameaux croissent sans cesse dans le réel tout autour du corps. Faits de perceptions sensorielles, sensations, pensées, souvenirs...

Ils s'entremêlent et se ramifient.

Les poèmes sont peut-être des densifications particulières au coeur de tous ces entrelacs.

On dirait des broussins sur les branches des arbres.

Odile Fix

Appeler soi-même en écho dans les gestes de dessiner, décrire.

Ce n'est que « écho » qui verra défiler entre ses doigts, fil de langue, mots, chemin de traits et de matières.

Il sera alors relié à un temps fluide...
Serait-ce vivre ?

Une fois cela se déroulant un peu, il devient possible de rencontrer, hors soi, dire, dire donc, s'adresser.

Ces dires - voix -, comme un peu d'herbe planté sur l'horizon.
On voit des brins trembler contre le ciel. Il arrive que les vents malmènent les herbes.

Cela, dire, replié, se repliant, retourne à sa racine, à sa source.