Rayon Culture
Des arbres, des rites & des croyances : un patrimoine culturel immatériel en Normandie

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 422 g
Dimensions : 22cm X 22cm
ISBN : 978-2-8151-0083-0
EAN : 9782815100830

Des arbres, des rites & des croyances

un patrimoine culturel immatériel en Normandie

Chez OREP

Collection(s) | Les carnets d'ici
Paru le
Broché
préface Christian Hottin
Public motivé

Quatrième de couverture

Des arbres. des rites & des croyances

Gros chêne d'Allouville et ses Z'efants du chêne en Pays de Caux ; arbres « à noeuds » de la forêt de Brotonne ; ifs millénaires de la Haye-de-Routot près desquels s'embrase chaque année le feu de saint Clair ; chêne et chapelle perchée du Bas-Caumont et son pèlerinage ; Belle Épine de Bouquetot dans le Roumois, inspiratrice de la « crêpe bouquetoise aubépinée » mais surtout garante de l'identité du lieu ; chêne Saint-Méen en Pays d'Auge, auquel des « loques » sont accrochées pour guérir les maladies de peau ; ifs « amoureux » de la Lande-Patry près de Flers ; espace cultuel du Bas Bézier à Saint-Michel-des-Andaines où se mêlent la pierre et le végétal, culte chrétien et héritage païen ; if millénaire de Saint-Ursin dans le Sud-Manche, gardien civil et durable de l'existence territoriale de la commune mais qui semble aussi veiller sur l'église voisine où l'on vient se prémunir ou guérir des convulsions ; et enfin Bayeux, « cité végétale » dont l'espace est en quelque sorte maillé par des arbres, jardins ou enceintes végétales où se cultive l'idée de liberté.

Inventaire à la Prévert ? Non : à travers dix sites choisis en fonction de leur diversité, cet ouvrage est le fruit d'une enquête de terrain approfondie et vous invite à découvrir le « patrimoine végétal » sous un angle résolument autre que celui de la rareté, de l'intérêt botanique, esthétique, voire même gustatif.

Cette enquête met en lumière un rapport ancestral au végétal qu'on aurait pu croire englouti alors qu'il n'en est rien : des croyances et pratiques cultuelles attachées aux arbres se sont perpétuées. Elle révèle dans de petites localités les traces encore fraîches de l'antique religion païenne, la marque de l'évangélisation, mais aussi l'évolution des pratiques rituelles qui s'adaptent et se recomposent au gré des conditions d'existence propres à chaque époque. On y mesure également le poids très important de la superstition et des croyances magiques dans la « religion populaire » où le geste est réputé soigner ou s'avérer propitiatoire. Mais surtout, l'on touche ici du doigt l'incroyable flexibilité et capacité de résistance de ce patrimoine culturel immatériel. Qu'elles soient rurales ou urbaines, les sociétés se réinscrivent ainsi dans une temporalité dont elles n'ont pas nécessairement conscience. Les fêtes de village, les petits pèlerinages, ou l'action d'une commune pour mettre en valeur son « vert patrimoine » pour reprendre l'expression de Françoise Dubost, prennent alors une profondeur que l'on n'aurait pas soupçonnée au premier abord d'une courte visite...

Avis des lecteurs

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