Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 284 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782970038603
Des mots qui font des morts
le procès Tabachnik et le Temple solaire
Grenoble, 17-27 avril 2001
Quatrième de couverture
Dans cet ouvrage fascinant sur le procès historique de Michel Tabachnik, Maurice Fusier jette une lumière déconcertante sur l'obscurantisme des fanatismes d'aujourd'hui. Et si de nos jours le fondamentalisme religieux est autant d'actualité que l'ont été les anarchistes du XIXe siècle, alors la lecture du livre de Maurice Fusier est indispensable pour tous ceux qui veulent comprendre les dangers du monde de demain (et les gros titres des mois à venir!). Le livre - puissant de Maurice Fusier ne parle pas seulement des "étrangers"; il lance également une accusation contre les fanatismes que l'on retrouve tragiquement ici et maintenant dans nos sociétés. Des mots d'extrême, de fanatisme, sont des mots qui font des morts
"Nous voyons bien que la thèse du suicide, peu crédible, a été préférée à celles du blanchiment et de l'assassinat, beaucoup plus probantes"
Me Jacques Vergès
"La justice est devenue caricaturale, et ce procès l'illustre"
Me Francis Szpiner, avocat de Michel Tabachnik
Entre octobre 1994 et mars 1997, soixante-quatorze personnes sont mortes tragiquement en Suisse, en France et au Canada, au nom d'une secte apocalyptique, l'Ordre du Temple Solaire. Ces drames ont été répertoriés en France comme l'un des principaux faits divers du XXe siècle. D'abord parce que la vérité sur ces drames n'a pas été révélée. Les pires interrogations planent sur la plupart des victimes: n'y a-t-il pas eu complot politico-mafieux pour faire disparaître des témoins qui en savaient trop sur des trafics d'argent sale de l'OTS? Les services secrets français ont-ils d'ailleurs joué un rôle dans cette tragédie?
Un seul procès a eu lieu en avril 2001, à Grenoble: celui du chef d'orchestre Michel Tabachnik. Un procès vraiment pas ordinaire où l'on a notamment vu à la barre - fait rarissime - le juge d'instruction défendant son ordonnance de renvoi, des avocats se déchirer, et Alain Vuarnet - qui a perdu deux membres de sa famille dans le Vercors - réclamer et obtenir une minute de silence, en plein tribunal, à la mémoire des victimes.
Depuis ce matin bleu et meurtrier du 11 septembre 2001, la question est sur toutes les lèvres à travers le monde: pourquoi certains se suicident-ils ou commettent-ils des actes innommables au nom de la religion? Depuis lors, d'autres attaques suicides ont apporté angoisse et carnages sur notre planète. Le «pourquoi» de ces massacres est sans doute l'une des questions fondamentales de notre époque. Dans un passé récent les «suicides collectifs» au nom de croyances ou de sectes, que ce soit en Guyane, à Waco ou en Europe avec les drames du Temple Solaire, ont profondément marqué les esprits sur tous les continents. Durant les dernières années du XXe siècle (tout juste hier!) en Suisse, en France et au Canada, les vies de soixante-quatorze personnes hommes, femmes et enfants ont été violemment enlevées à cause de leur appartenance à une secte apocalyptique, l'Ordre du Temple Solaire. Les écrits étranges d'un chef d'orchestre affable auraient, dit-on, persuadé ces soixante-quatorze adeptes de tout quitter pour «Sirius», la plus brillante de nos étoiles mais dans ce cas la plus noire des attractions. Que ce soit une mauvaise interprétation du Coran, un usage détourné du «jihad», les divagations de «Mein Kampf» ou les élucubrations morbides d'une secte obscure, les influences et interprétations extrémistes de l'écrit dans un monde électronique sont aussi percutantes et dérangeantes que les gros titres de nos journaux.