Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 207 pages
Poids : 510 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782744902345
Hommes et femmes de Kabylie
Quatrième de couverture
Œuvre scientifique, il s'agit de fournir, aux spécialistes comme au grand public, un outil d'information aussi précis que possible, solidement ancré dans la documentation disponible, qu'elle soit écrite ou orale. De réunir dans un même support une information totalement dispersée entre les différents champs disciplinaires (Histoire, Littérature, Ethnologie, Linguistique...) et les époques (sources contemporaines, sources anciennes devenues difficiles d'accès). De croiser les divers types de sources (archives officielles, archives familiales, tradition orale, témoignages...) pour une relecture et une évaluation plus complète, plus fine des personnages. De se poser aussi, chaque fois que possible, la question de la réception par la société : en tant qu'acteur dans une collectivité, l'individu n'est pas uniquement ce qu'il fait, dit ou écrit (ou prétend faire, dire ou écrire), il est également, et peut-être surtout, ce pour quoi il est perçu, reçu par le groupe. Cette «subjectivité collective» est aussi une réalité qui doit être soumise au regard scientifique parce qu'elle est productrice de valeurs, d'actions, de devenirs.
Œuvre de mémoire, le Dbk est un hommage rendu aux précurseurs, aux innombrables anonymes, aux créateurs, grands ou petits, aux défenseurs d'une culture, aux porte-parole, connus ou oubliés, d'une région qui ne veut pas mourir, qui ne veut pas se dissoudre dans le giron unificateur de l'Etat-nation. Qui demande simplement qu'on la laisse exister en tant que ce qu'elle est, avec sa mémoire propre ; sans nier pour autant qu'elle appartient et participe aussi à des ensembles plus vastes, l'Algérie, l'Afrique du Nord, la Méditerranée...
Le Dbk est un acte de reconnaissance d'acteurs, de créateurs, de référents, dont la plupart n'existent pas, pour la culture officielle, voire le savoir académique, en tant que ce qu'ils sont réellement pour la société qui les a produits, ou à laquelle ils se sont adressés, et qui, pourtant, les reconnaît comme siens. C'est la reconnaissance d'un espace symbolique, d'un espace culturel et humain, avec ses repères propres, avec sa mémoire propre, véhiculée par sa langue, ses chants, ses hommes et ses femmes.