Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 51 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-7504-5807-2
EAN : 9782750458072
Quatrième de couverture
La toponymie de l'Aude est vraiment passionnante et il faut remercier Jacques Carrasco de l'avoir présentée de manière claire et à la portée de tous les lecteurs.
Il a su rassembler sous chaque nom de lieu, énoncé avec sa localisation administrative, les mentions actuellement connues, et en indiquer ensuite les interprétations admises ou possibles.
Ce qui fait l'attrait de cette toponymie audoise, c'est qu'elle est le reflet d'une région au charme incomparable, par la diversité de ses paysages, partagés entre les vignes, les cultures, les étendues pastorales et les forêts, allant des rocs arides des Corbières, aux plaines de l'Aude et aux pentes sauvages de la Montagne Noire.
La physionomie typique de ce pays est celle d'un réseau de crêtes surplombant le lacis de profondes vallées, multipliant tout autant les nids d'aigle partagés entre de puissantes féodalités, que les thébaïdes tranquilles où prospérèrent de célèbres monastères.
Des châteaux de Quéribus et de Peyrepertuse, à celui des seigneurs de Termes, protagonistes des Cathares, et à ceux de Lastours et de Cabrespine, des dizaines de forteresses, telles celle de Blanchefort, ont laissé leurs ruines à l'aplomb de tant de villages !
Du paisible vallon de Saint-Polycarpe aux abbayes de Caunes, Lagrasse, Alet, Montolieu, Saint-Hilaire, Rieunette, Prouille, Fontfroide, à l'altier prieuré de l'Alaric, aux monastères de Cennes-Monestiès et de Saint-Papoul, sans oublier les Saint-Benoît, Saint-Laurent, et autres, que de lieux où la prière a mérité les bénédictions du ciel !
Mosaïque de terroirs aussi, entre Razès et Minervois, Corbières et Cabardès, Sault et le pays de Mer, contrefortant ce Lauragais dont. Castelnaudary a volé la souveraineté à Laurac.
Mais surtout, au coeur de tant de richesses, le fleuve. Cette Aude paisible et fécondante que Pline et Mela nommaient Atax, que le Ve et le Xe siècles lisaient encore Atace, Ataze, dont le Xe et le XIe firent Adze, Auzde, et le XIIe enfin Aude D'abord torrent écumant jaillissant des Bouillouses cerdanes au pied de l'imposant Carlit, irriguant le calme Capcir, serpentant aux Bains d'Escouloubre, léguant son nom à Axat, Ataciacus ; puis rivière déployant ses bords verdoyants de Quillan à Limoux ; enfin fleuve saluant les murs de la cité de dame Carcas, flânant ensuite entre Corbières et Minervois avant de rendre l'âme aux plages de Fleury après une dernière prière à Notre-Dame de Liesse.
R. Aymard