Diogène ou La tête entre les genoux

Louis Dubost a lancé Diogène en baguenaude dans un jardin. Et voici la naissance d'un abécédaire pour ce jardin et tout ce qui l'entoure. En plongeant dans ce recueil, il apparaît qu'il faut du temps - pour penser le temps, certes - mais surtout pour devenir jardinier. Et aussi pour que l'écriture parvienne à nommer l'immanence propre aux mots : la matière du texte en somme. Diogène lit son potager comme Dubost lit Rabelais, Buffon, Max Jacob, Garcia Lorca, Char, Épicure (bien évidemment) et tant d'autres, qu'il confronte, non sans humour, à certaines figures du marketing politique, pour la joie de sa petite-fille qui préfère les carottes. Devenu Papy, Diogène/Louis Dubost jette donc un ample regard sur l'époque. Libre, il sait rire ou s'indigner. La tête entre les genoux, il nous apprend à jardiner mais aussi à vivre. Et si ces deux derniers verbes étaient des synonymes ?
Alexis Pelletier