Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 35 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 19cm X 20cm
EAN : 9782930345000
Dix abolismes
Quatrième de couverture
Les éditions de l'ambedui proposent David Gullentops et Victor Van Haelen. Et un dialogue s'installe. Enigme et humour, évocation en miroir déformant, secret lyrisme, chemins apparemment balisés mais en épingle à cheveux d'un côté ; le texte nous piège. Le titre se lit sans être compris, ne s'éclaire que si les deux mots sont enchaînés. Typographiquement ils ne le sont pas et abolisme n'existe pas au dictionnaire. Il nous dit cependant quelque chose par voisinage. Si l'on songe au verbe dont le néologisme est extrait, Mallarmé vient en mémoire, lui-même tronqué peut-être... Aboli bibelot d'inanité sonore, n'existe pas en soi puisque se rattachant au vers précédent, mais son existence forte par les vocables et les sons est mise en cause par le sens des termes, et le titre du présent recueil passe de l'apparition à la négation, de la charge à l'aliègement dans ses aspects équivoques et trompeurs et cependant réels.
Face à chaque texte, Victor Van Haelen propose sa vision, sa réplique, son accord, sa version des faits. On pourrait parfois situer ses intonations dans le sillage de Piranèse ou de Bresdin. Un beau lignage. D'ailleurs ne se trouve-t-on pas au royaume du noir et blanc qui gouverne l'absolu et la nuance ? Domaine où tout se dit et peut se dire. Et ces œuvres sont éloquentes. Les blancs, ceux du papier, occupent au départ des espaces notables, délimités par les agencements dynamiques de l'ombre, et visent, semble-t-il, à instaurer un équilibre dans le discours.