Rayon Philosophies du XIXe
Doctrine de l'humanité

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 94 pages
Poids : 190 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-343-24255-2
EAN : 9782343242552

Doctrine de l'humanité


Collection(s) | L'orizzonte
Paru le
Broché 94 pages
édition établie et présentée par Mario Selvaggio

Quatrième de couverture

Pierre Leroux voit l'art et la société en connexion totale. Sa pensée est une sorte de religion de la société. Dès 1832, il écrit : « Nous croyons à la nécessité d'une nouvelle synthèse générale de la connaissance humaine ; nous croyons que c'est le travail que la société accomplit aujourd'hui par la politique, par la science et par l'art, sans en avoir encore clairement conscience, que c'est là le but caché de toutes les douleurs de notre époque, et que ce sera le remède à toutes ces douleurs de notre époque ; et en même temps nous ne croyons pas à la restauration de l'ancienne synthèse, aujourd'hui ruinée, qui fut le christianisme. Nous en sommes profondément convaincus, tous les maux de notre époque s'apaiseront quand une direction générale aura été Imprimée à toute la connaissance humaine. Mais si une direction générale ne lui est pas donnée, ... vraiment voulez-vous qu'il n'y ait pas anarchie et douleur ? » (De la philosophie et du Christianisme, « Revue encyclopédique », août 1832).

Pierre Leroux perçoit qu'il vit une époque de grande rénovation, dont il cherche un sens unitaire. Il parle en effet de Religion de l'Humanité, se fondant sur l'unité de l'expérience humaine.

C'est une sorte de religion comparée, à une époque où l'Europe et la France commencent à connaître les premiers essais de vitesse - chemins de fer et bateaux à vapeur -, et où s'affirme une industrialisation galopante, avec les nouveaux problèmes du prolétariat.

La philosophie de Pierre Leroux est le résultat d'une longue histoire, qui part de la pensée grecque jusqu'au Romantisme français et européen.

Ce sens de l'histoire et du progrès permet à Pierre Leroux d'inventer le principe fondamental de solidarité, l'une des clefs de la politique du XXIe siècle, sur la lignée du Christianisme.

Biographie

Poète, essayiste, traducteur, critique littéraire, anthologiste, directeur éditorial et animateur culturel, Mario Selvaggio est Maître de Conférences en Littérature Française à l'Université de Cagliari. Spécialiste de la littérature francophone maghrébine et canadienne, il s'est notamment occupé de l'écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun, du poète québécois Gaston Miron, et de la poésie de Giovanni Dotoli, d'Hédi Bouraoui, d'Assia Djebat et de Jean Laugier. Il est l'auteur de nombreux essais, entre autres des études Gaston Miron, la poesia, la vita (Schena, Fasano, 2010), La città e le sue rappresentazioni nell'opera di Tahar Ben Jelloun (Edizioni Universitarie Romane, Rome, 2013), Tempo e memoria in Giovanni Dotoli poeta (AGA, 2017), Vie, identité, temps dans la poésie de Giovanni Dotoli (L'Harmattan - AGA, 2019). Il travaille depuis longtemps dans le domaine de la traduction littéraire, en particulier de la poésie. En juin 2016, le Cénacle Européen Francophone pour la Poésie, les Arts et les Lettres de Paris lui a décerné le « Prix Horace » pour la traduction. Il a créé et dirige avec Giovanni Dotoli aux éditions EUR de Rome les collections : « Les poètes intuitistes / I poeti intuitisti », « Treno e immaginario », « Poesia per ragazzi », « Narrativa per ragazzi », « Voix de la Méditerranée / Voci dal Mediterraneo », « Arbre et imaginaire / Albero e immaginario » (codirigée avec Encamación Medina Arjona), « Les Dictionnaires de notre Temps / I Dizionari del nostro Tempo ». En 2017, il a créé avec Giovanni Dotoli et Encamación Medina Arjona la collection multilingue « L'Orizzonte » (AGA - L'Harmattan - Le Nouvel Athanor). Il a dirigé avec Giovanni Dotoli « Skené. Revue de littérature française et italienne contemporaines / Rivista di letteratura francese e italiana contemporanee » (Schena - Alain Baudry et Cie, Fasano - Paris). Il a fondé et dirige avec Giovanni Dotoli « Noria. Revue littéraire et artistique » (Pans - Alberobello, AGA - L'Harmattan, 2019- ).

Pierre Leroux, éditeur, philosophe et homme politique, naît à Paris le 7 avril 1797 et y meurt le 12 avril 1871. On le considère comme l'inventeur du mot socialisme. En effet, il l'utilise en 1834, d'abord au sens péjoratif, pour désigner le danger d'une planification abusive de la société. D'origine très modeste, Pierre Leroux renonce à l'École polytechnique et choisit le métier de typographe. En 1822, il invente la linotype, première machine à composition à clavier. Devenu journaliste, il fonde en 1824 le journal « Le Globe », puis cédé aux saint-simoniens, en 1830 - il est deux ans saint-simonien (1830-1831). Leroux rachète la « Revue encyclopédique », et puis fonde avec Jean Raynaud l'« Encyclopédie nouvelle ». C'est là qu'il développe ses théories, dans des articles qu'il va recueillir en livres. Son ouvrage Doctrine de l'Humanité a une audience forte. Sa pensée reste difficile à définir. Il parle de « philosophie religieuse du progrès » et de « religion de l'humanité », en proposant une alliance entre socialisme et christianisme, et un socialisme mutualiste et associationniste, Leroux critique l'égalitarisme communiste et les penseurs utopistes aussi bien que les libéraux, en s'appuyant sur un solidarisme fondé sur l'égalité, sans pourtant renoncer au droit des individus et à la propriété. Pour certains, il est un fou, pour d'autres un grand penseur. Pour moi, il est un immense penseur socialiste. Il exerce une grande influence sur les milieux littéraires. George Sand adhère à sa pensée et lui est très proche. Leur rencontre date de 1841. Ensemble, ils créent la « Revue indépendante ». En 1844, Leroux s'installe à Boussac, dans la Creuse, avec sa famille, en créant une colonie de 80 personnes qui vont faire fonctionner une imprimerie. Grand pacifiste, il est un réformiste. Maire de Boussac en 1848, député de la Seine à la Constituante, il milite en faveur d'un socialisme mutualiste et prend la défense des révolutionnaires de cette année-là. Après les événements de 1851 - coup d'État du 2 décembre, par Napoléon III -, Leroux s'exile à Londres, puis à Jersey, où il fréquente Victor Hugo. Il s'engage pour une limitation de la durée quotidienne de travail et se bat pour l'égalité des femmes.

Avis des lecteurs

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