Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 111 pages
Poids : 360 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-913568-81-5
EAN : 9782913568815
Du Grand séminaire à la Grande poste de Bordeaux
trois siècles d'histoires girondines
Quatrième de couverture
Du Grand Séminaire à la Grande Poste de Bordeaux
(Trois siècles d'histoires girondines)
Le Grand Séminaire, créé à l'origine par Jean de Fonteneil en 1636 à Saint-Seurin puis à Saint-Siméon sous l'autorité de Saint-Vincent-de-Paul, a été déplacé en centre-ville rue du Palais-Gallien au début du XVIIIe siècle. Ce très beau bâtiment a eu trois histoires bien distinctes :
D'abord séminaire de la Congrégation des prêtres du Clergé, il est transformé en Grand Séminaire par Mgr de Béthune en 1667. Repris par les Lazaristes en 1682, ceux-ci vont le transférer pour l'agrandir, rue du Palais-Gallien en 1747. On peut estimer à plus de 5 000 le nombre de prêtres qui ont été formés dans cet établissement.
A la Révolution, il devient d'abord « Maison Nationale » en 1792 en accueillant plusieurs sections révolutionnaires puis une prison pour les prêtres insermentés l'année suivante avant d'accueillir le commissaire du peuple Tallien et ses sbires pour quelques mois. La belle Thérésa Cabarrus y fera de brefs passages pour y rencontrer son amant avant qu'il ne devienne une fabrique de piques et d'affuts de canon puis un lieu d'accueil des colons chassés de Saint-Domingue par la révolte des esclaves africains conduite par Toussaint Louverture. En 1800, un décret de Bonaparte, Premier Consul en fait l'Hôtel des Monnaies de Bordeaux. On y frappera pas moins de 280 millions de pièces d'argent de cinq francs au cours du XIXe siècle. Un énorme scandale conduira à sa fermeture en 1888.
Quatre ans plus tard, la Grande Poste vient reprendre ces gigantesques locaux en y apportant des modifications architecturales qui dégraderont malheureusement l'architecture initiale des bâtiments. Cette grande administration y reste jusqu'en 2004. L'immeuble sera alors vendu à un promoteur qui le restaure en rendant à l'ensemble une partie de son lustre d'antan.