Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 102 pages
Poids : 170 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-07-302581-4
EAN : 9782073025814
Les libraires en parlent
Un hommage à la ruralité et à la transmission à travers des chapitres courts, où l'on passe du lit de gauche à celui de droite et où les petitous sont du même bois que leurs ancêtres.
Quel bonheur de découvrir le premier roman de la si littéraire Marion Fayolle ! Comme dans son album La Tendresse des pierres, l’autrice mêle le cheminement autobiographique et la distanciation fictionnelle et poétique. Il est question ici d’un lieu perdu, la ferme familiale en Ardèche, et d’un temps révolu, celui de la cohabitation des générations tout entière articulée autour des bêtes. Avec des mots simples mais des images fortes, souvent saisissantes, Marion Fayolle parle des relations entre les générations, entre les enfants puis entre les adolescents, entre les humains et le paysage, entre les humains et les bêtes, avec cette permutabilité et cette perméabilité qui caractérisaient déjà le traitement de ses personnages de bande dessinée. On retrouve son usage remarquable de la métaphore et de l’allégorie, mais par rapport à son art graphique, Marion Fayolle accorde ici davantage de place à l’épaisseur des corps, aux matières et aux sensations. Une ligne narrative tissée d’ellipses suit plus particulièrement le personnage de la gamine, imprégnée des lieux de son enfance et de la mélancolie de sa lignée, de sa naissance à sa vie de mère. L'écriture cerne ainsi les manques et les fêlures, tout en progressant par juxtaposition, à la recherche d’un équilibre entre rudesse et grâce. Coup de cœur !
Quatrième de couverture
Du même bois
« Les enfants, les bébés, ils les appellent les "petitous". Et c'est vrai qu'ils sont des petits touts. Qu'ils sont un peu de leur mère, un peu de leur père, un peu des grands- parents, un peu de ceux qui sont morts, il y a si longtemps. Tout ce qu'ils leur ont transmis, caché, inventé. Tout.
C'est pas toujours facile d'être un petit tout, d'avoir en soi autant d'histoires, autant de gens, de réussir à les faire taire pour inventer encore une petite chose à soi. »
Dans une ferme, l'histoire se reproduit de génération en génération : on s'occupe des bêtes, on vit avec, celles qui sont dans l'étable et celles qui ruminent dans les têtes. Peintes sur le vif, à petites touches, les vies se dupliquent en dégradé face aux bêtes qui ont tout un paysage à pâturer. Marion Fayolle crée un monde saisissant dont la poésie brutale révèle ce qui s'imprime par les failles, par les blessures familiales, comme dans les creux des gravures en taille-douce.