Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 447 pages
Poids : 610 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782950848666
Du Mont-Saint-Michel à Venise
2.000 kilomètres avec le petit âne Ferdinand
Quatrième de couverture
Le 25 avril 1997, le petit âne Ferdinand, Anne-Marie et Maître Jacques prenaient le départ du Mont-Saint-Michel, pour un périple qui allait durer dix semaines.
Comme à l'accoutumée, Ferdinand s'est distingué avec ses habituelles pitreries. Au final, grâce à ses doux yeux et ses longues oreilles, beaucoup de rencontres émouvantes, de sourire, d'amitié, et d'hospitalité.
En dépit des vilenies de ce printemps, qui fut le plus pourri depuis l'invention de la douche, malgré les pluies fouettantes et méchantes, nos deux marcheurs ont engrangé des millions d'images : la traversée de la Normandie, du Perche, de la Beauce, de la Bourgogne, de la Franche-Comté.
Après cinq semaines de marche, ils franchissaient la frontière suisse et découvraient un nouveau pays, vivant, fleuri accueillant. Trois semaines à grimper les crêtes du Jura, puis escalader les cols des Alpes : un véritable paradis pour randonneurs !
Au-delà des Grisons, tout là-bas, à Poschiavo, était embusquée la frontière italienne, ainsi que de monstrueux orages qui transformaient en torrents de boue le moindre routin. Il ne restait plus que deux semaines pour arriver au bord de la lagune.
Au petit matin du 5 juillet, nos amis se sont glissés subrepticement sur le pont de la Liberté, qui relie Venise au continent. En arrivant Piazzale Roma, à l'aube naissante, il ont furtivement déjoué la surveillance des carabiniers, puis enfilé les petites rues et les centaines de ponts, en suivant un itinéraire minutieusement établi.
Enfin, après un parcours sans faute, nos trois compagnons arrivaient place Saint-Marc, alors que sonnait le campanile et que le soleil perçait la brume sur une des plus belles places du monde. Photos, émotion, instants d'une rate beauté...
Je t'en foutrais, moi de l'émotion ! Ca faisait 2.000 kilomètres que je me trimballais tout leur fourniment sur le dos, pendant que Monsieur et Madame roucoulaient la bouche en coeur. Ensuite, sachez-le, si j'ai fait le pitre, c'était juste pour essayer de gauler l'équilibre dans leurs saloperies de montagnes.
Quand je me reposais quelques minutes, complètement épuisé, ces deux ahuris me traitaient de gréviste et de fainéant. D'abord c'est pas vrai du tout ! En vérité, je suis gentil, discipliné, fidèle, et sage comme une image... En autre chacun me trouve très beau...