Du quartier des tanneurs à la rue des parfumeurs

Sensible aux couleurs et aux parfums, peintre devant sa page d'écriture comme devant son chevalet, en écrivain voyageur ou en spectateur de la vie champêtre, Alphonse Layaz évoque le Maghreb et le « friselis des dunes », plus près de nous « le foin mis en andains, les champs de colza qui rient de leurs mille regards ensoleillés, les haies bourdonnantes de vies minuscules », et « Java la chatte au nom dansant » qui se cache à l'approche d'une visite chez le vétérinaire.

Si l'on voulait trouver un fil rouge dans cette mosaïque, ce serait peut-être cette fidélité aux origines qui se traduit par une attention particulière portée aux humbles, aux laissés pour compte, aux malmenés de l'histoire. Si Alphonse Layaz pouvait refaire le monde, nul doute qu'il serait meilleur que le nôtre.
Paulette Caby