Rayon Economie et administration du travail
Economie politique (L'), n° 105. La valeur travail peut-elle encore être de gauche ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 112 pages
Poids : 184 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-35240-356-2
EAN : 9782352403562

La valeur travail peut-elle encore être de gauche ?


Série | Economie politique (L')
Paru le
Broché 112 pages

Quatrième de couverture

L'Economie politique n° 105

La crise du travail est aussi celle de la démocratie

« Nous avons chacun le droit de représenter la France qui travaille », s'insurgeait Valéry Giscard d'Estaing face à François Mitterrand en 1974. A distance, ces mots mettent en relief le front inversé actuel, où c'est à la gauche de tenter de récupérer un discours capté par la droite et, de plus en plus, par l'extrême droite. D'élection en élection, la sociologie électorale rappelle le manque de crédibilité des partis de gauche auprès des nombreuses couches sociales qui, naguère, avaient placé en eux leurs espoirs. Cet éloignement progressif témoigne de décennies de déceptions et de promesses non tenues. Rappelons-nous cependant que les causes et les effets sont à peu près les mêmes partout, comme en témoigne la réélection de Donald Trump. La crise du travail n'est pas étrangère à la montée des populismes qui transforme peu à peu le paysage démocratique en Europe et au-delà.

Il ne suffira pas de mieux « communiquer » avec les classes laborieuses et les perdants de la mondialisation pour inverser ces tendances de fond. C'est l'économie tout entière qui a été réorganisée pendant plus de trente ans de mondialisation, vidant la France d'une partie de son tissu productif au motif d'augmenter le pouvoir d'achat, et faisant du coût du travail la variable d'ajustement. L'Etat social est sous pression constante, financière et idéologique, illustrée par la rhétorique qui n'a de cesse d'opposer ceux qui travaillent et les autres. Ce numéro propose une double réponse : rendre plus visibles les mutations du travail et les mécanismes de valorisation et dévalorisation des métiers et, sur cette base, chercher à mieux articuler les intérêts des catégories « perdantes ». Le moment est propice pour rebattre les cartes, car l'ère de la mondialisation libérale s'achève ; l'Europe veut se réindustrialiser et protéger son économie, comme les autres puissances mondiales. L'avenir dira si la gauche saisira l'occasion pour proposer un programme économique renouvelé. W.K.

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